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SQUACKETT – A life within a day

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Derrière cet étrange vocable, se dissimule en fait l’association de deux grands monstres sacrés du monde du rock-progressif. En effet, le nom du groupe est une sorte de diminutif pour la contraction de Squire et Hackett. Rien que çà pour un même album, le bassiste de Yes Chris Squire et le guitariste de Genesis Steve Hackett qui vous offrent aujourd’hui un recueil de 9 compositions qu’ils auront concoctées tous les deux avec leur complice du moment, Roger King fidèle compagnon de route du grand Steve. Au départ, la genèse de ce projet aura pris forme lorsque Chris Squire cherchait un guitariste pour réaliser son propre album solo. Steve Hackett étant pressenti pour le poste, c’est lors des sessions de studio que l’idée de composer à deux est venue. Bien leur a pris, car vous allez découvrir un fabuleux album !

Concernant la répartition des instruments, Steve Hackett, outre bien sûr la guitare, participe au chant et prend en charge l’harmonica. De son côté, Chris Squire maîtrise les lignes de basse et épaule Steve pour le chant. Roger King assurera quant à lui les claviers, la programmation et la production de cet album. Jeremy Stacey sera à la batterie et aux percussions et, enfin, Amanda Lehmann offrira sa voix. On comptera également pour certains morceaux, l’entrée en action du violon, du violoncelle, du xylophone et de la double basse. « A Life Within a Day », plage titulaire, démarre directement sur un ton à la fois néo-classique et néo-progressif. Départ tout en hauteur où la guitare prend déjà les devants et où l’on pressent les premières harmonies vocales travaillées. La 6 cordes sera à la fois aérienne, psyché, hargneuse. Quant à la basse, on se trouvera dans le jardin des Jonas Reingold, John Jowitt et consorts. Voilà une belle entrée en matière ! Au départ d’une guitare acoustique, « Tall Ships » lance la basse et une guitare funky qui donneront du rythme pour une composition fort entraînante. Vient alors un premier passage où les choeurs monteront aux cieux ! Calme aérien puis rythme funky à nouveau avant un nouvel assaut des choeurs qui vous cloueront au mur ! Niveau proche d’un Moon Safari avant un final tout en légèreté. « Divided Self » évoluera plutôt vers un pop-rock lui aussi entraînant. La guitare, qui y sera une fois de plus d’une grande qualité, épaulera les voix pour s’évanouir dans le grand classique et la fête foraine ! « Aliens » sera la composition qui fera décoller pour toujours cet opus ! Ballade acoustique qui nous rappellera les grands bands qui ont fait l’histoire du rock. Je pense ici à Supertramp, Yes, les Beach Boys ou CSN&Y. Somptueuse ballade où les choeurs seront sublimes. Quant à l’orchestration, celle-ci sera magique. Chair de poule et frissons assurés pour ce morceau qui m’a cassé le coeur ! Une des plus belles ballades que j’ai eu à chroniquer jusqu’à présent !

Dès ce moment, l’album ne descendra plus de niveau pour rester au zénith ! « Sea of Smiles » lancera à nouveau les harmonies vocales et puis le xylophone. Une basse hargneuse introduira le chant et les percussions pour un rock entraînant où les choeurs donneront de la profondeur. La guitare sera bien sûr présente et toujours aussi belle ! Passage central plus rythmé où la batterie se déchaînera. Le final sera quant à lui plus aérien. Guitare acoustique et choeurs pour « The Summer Backwards », morceau néo-classique qui rappellera une nouvelle fois Supertramp, mais aussi les Beatles. Une composition qui garde le cap d’un Moon Safari et où la guitare du grand Steve clôturera les débats. « Storm Chaser » prendra alors un ton plus heavy. Le chant électronique, les claviers et la basse soutiendront une grande profondeur. La guitare y sera plus accrocheuse. Le passage central y sera plus mystérieux avant le retour des profondeurs du début. Pour le final, on passera d’une guitare psychédélique à de l’aérien. « Can’t Stop the Rain », qui introduira encore un chant électronique, démarrera tout d’abord en douceur. Légèreté et profondeur sur fond d’orchestration technique et jazzy pour une composition qui va finalement s’élever à la manière d’un grand classique ! Apothéose avec « Perfect Love Song » qui restera sur un très grand niveau néo-classique et néo-progressif. Harmonies vocales, guitare chatoyante et pour cette dernière, un solo dantesque au final !

Ayant pris le parti de prendre à contre-pied tous les détracteurs anglo-saxons, je crie haut et fort que cet album est tout simplement fabuleux ! Comme l’a dit à juste titre Chris Squire, un recueil de chansons simples et directes. Moi je pense que cela est réducteur, c’est un opus abouti comme le dernier RPWL ! De belles harmonies vocales, une orchestration à la fois technique et mélodique qui en font un objet que vous ne pouvez rater sous aucun prétexte. Vous y rentrerez en quelques instants et vous n’en sortirez plus. Sachez enfin qu’il y aura une édition limitée avec un second opus en 5.1 Surround. Profil bas et respect pour nos deux grands artistes !

Pays: GB
Esoteric Antenna EANTCD 1002
Sortie: 2012/05/28

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