ULVER – Childhood’s End
Nouvelle étape discographique dans la carrière de ce groupe atypique norvégien qui nous avait offert, l’année dernière, un très bel album proche des courants de l’ambient et du art-rock. Toujours intégré au sein de l’écurie du grand Steven Wilson, voici donc venir l’expérience périlleuse des reprises où Ulver va revisiter pour notre plus grand plaisir quelques grands standards de la musique psychédélique. Concernant les groupes épinglés, on retrouvera au sein de cette compilation des reprises des Pretty Things, de Jefferson Airplane, des Byrds, des Troggs ou des Electric Prunes. Le choix musical n’étant ni anodin ni innocent, car on sait combien nos musiciens norvégiens ont déjà sondé un large panel d’influences musicales pour finalement aboutir, l’année dernière, à un savant mélange où s’entremêlent beaucoup de sonorités expérimentales. Le rock psychédélique fût et restera une source d’inspiration sans fin pour tous ceux qui cherchent à évoluer sans cesse. Aux confins des expériences d’un No Man ou d’un Pineapple Thief, Ulver continue sa quête vers une musique intemporelle à l’image de son mentor le grand Wilson !
C’est une reprise des Pretty Things qui servira de mise en bouche, et ce, pour se plonger immédiatement dans une ambiance pop-rock psyché où la partie centrale sera plus aérienne. S’ensuit une composition des Byrds où l’on s’élèvera dans le ciel. Très beau travail de la guitare et de la basse pour un morceau qui vous fera rêver. Au final, les synthés augmenteront l’impression d’envol ! S’ensuivront plusieurs compositions où vont s’entremêler du pop-rock vintage façon Beatles et quelques pincées de New Wave. Vient alors une superbe reprise de Jefferson Airplane qui vous fera chavirer le coeur. Par la suite, on repartira vers du pop-rock où les orgues sonneront de nouveau vintage. Le rock’n’roll pur jus sera quant à lui aussi présent, avec entre-autres une reprise des Troggs. Nouveau grand moment avec deux magnifiques ballades atmosphériques. La première de Left Banke, où le final aérien explosera de mille feux. Quant à la seconde, celle de Beau Brummels, cette ballade sera teintée de pop-rock. La suite des reprises nous emportera à nouveau vers l’univers du rock-psychédélique, et tout y sera aérien et planant à souhaits !
Quelle belle époque et quel beau créneau musical qu’ont magnifiquement exploité ces norvégiens. Un album qu’il faut écouter pour s’évader, se vider l’esprit et pouvoir rêver à mille choses ! Prenez votre baladeur, cherchez un pré fleuri et couchez-vous dans l’herbe pour savourer ce fabuleux recueil. J’ai parlé d’intemporel en début de chronique. Eh bien, cet opus est intemporel et je souhaitais souligner l’excellente interprétation de ce groupe qui mérite amplement sa place au sein de la plus grande écurie progressive actuelle, Kscope ! Vivement de nouvelles compositions propres à nos musiciens norvégiens qui, sans nulle doute, nous étonnerons encore une fois. Attention album planant du moment !
Pays: NO
Kscope
Sortie: 2012/05/28
