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REVOKER – Revenge for the ruthless

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Originaire du Pays de Galles, Revoker se lance aujourd’hui dans le gigantesque combat des gladiateurs du métal. Ces petits nouveaux affichent déjà un potentiel certain à la simple vue du label qui leur a fait confiance pour leur premier album : la prestigieuse maison Roadrunner, qui fabrique depuis plus de vingt ans un acier musical de haut niveau avec les meilleurs groupes métalliques du marché.

Jamie Mathias (chant et guitare), Chris Green (guitare lead), Shane Phillips (basse) et Jack Pritchard (batterie) semblent à peine sortis de l’adolescence sur les photos promotionnelles qui présentent une bande de chevelus aux allures arrogantes, sûrs de la conquête du monde qu’ils sont sur le point de réussir. Ils peuvent regarder l’avenir avec confiance, puisque leur premier album ne contient que du muscle et pas de gras.

Dès les premières notes de « Time to die », on sent que le bon gros lourd va être de la partie. Revoker lâche des assauts de guitares implacables servant un chant rugueux qui cache encore difficilement ses influences James Hetfield (Metallica) et Robb Flynn (Machine Head). Qu’à cela ne tienne, la facture classique du métal du groupe, entre thrash et un petit parfum hardcore, tient en haleine de bout en bout, sur des rythmes nerveux et brutaux, tout juste apaisés par la « ballade » du nom de « Cold embrace ». Le mot ballade est à prendre au troisième degré, car il y a juste un ralentissement du rythme et un adoucissement de la voix qui n’empêchent pas la libération de riffs virulents de temps à autre.

Pour le reste, « Revenge for the ruthless » constitue l’archétype du premier album prometteur, avec tout ce qu’il faut pour passer un agréable moment : piles de guitares en fusion, rythmiques sorties de l’usine sidérurgique la plus proche, chant hargneux et néanmoins intelligible, paroles classiques sur la folie (« Psychoville », dans une veine très Machine Head), la haine (le dévastateur « Hate inside »), la destruction et toutes les mauvaises pensées que peuvent ruminer de jeunes métalleux en révolte contre la société. Le cahier des charges est parfaitement respecté et Revoker commet ici un album sans génie particulier, mais suffisamment bon pour que l’on espère un niveau de jeu plus élevé lors du prochain album. On espère surtout qu’ils trouveront un style qui leur soit vraiment propre parce qu’encore une fois, le potentiel est là, incontestablement.

Revoker entame une tournée européenne en juin et assurera la première partie d’Anthrax au Trix d’Anvers le 13 juin. Ne cherchez pas, votre soirée du 13 juin est donc déjà réservée.

Pays: GB
Roadrunner RR-7735-2
Sortie: 2012/06/01

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