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DOWNTOWN STRUTS – Victoria

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Les Downtown Struts se forment à Chicago en 2008 entre deux membres en provenance de Californie du Nord et deux autres venant du Midwest. L’idée de ce groupe est d’associer des influences punks à des mélodies typiquement américaines, dans un grand mélange qui ferait intervenir en même temps les Clash, Rancid, Social Distortion, les Replacements, Tom Petty et Bruce Springsteen.

Dan Cooper (chant et guitare), Zach Byrne (batterie), Ryan Walsh (Basse et chant) et Ben Hjelmstad (guitare et chant) passent ensuite par le cheminement habituel pour tout groupe de rock débutant : concerts en Arizona et à San Francisco, enregistrement de démos, démarchage des maisons de disques et finalement production d’un premier EP. Cet EP « Sail the seas dry » voit le jour en 2011 alors que les Downtown Struts ont établi leurs quartiers à Chicago, un endroit stratégique pour arroser à la fois l’est et l’ouest américain de leur punk modéré et mélodique.

Après avoir intensivement tourné du long en large des États-Unis, les Downtown Struts aboutissent logiquement à la phase du premier album, avec ce « Victoria! » qui sort sur le label Pirates Press. Enregistré avec l’aide du producteur Matt Allison aux studios Atlas de Chicago, « Victoria! » affiche une facture classique en matière de punk mélodique ou de street punk gentil. Le mot classique est souvent un terme poli pour désigner une musique qui manque d’originalité et qui vient grossir les rangs de centaines d’autres groupes ayant pris un chemin similaire auparavant. Avec les Downtown Struts, on est en plein dans cette définition, tant leur croisement entre Social Distortion et Tom Petty a déjà été entendu des milliers de fois. Mais non content de ne pas être original par rapport aux groupes qui l’ont précédé dans ce même créneau, les Downtown Struts s’enlisent aussi dans un manque d’originalité par rapport à leur propre album, répétant inlassablement les mêmes accords et les mêmes mélodies, avec un chant au timbre rigoureusement identique tout au long des dix morceaux de l’album. Ce disque est cependant susceptible de plaire à ceux qui aiment des groupes comme The Explosion, Off With Their Heads, Against Me ou The Queers.

Si seulement il y avait une vraie colère pour un groupe qui se définit comme punk, on pourrait pardonner ce côté répétitif. Mais les Downtown Struts ne feraient pas de mal à une mouche avec leur urgence placide, leur rage mesurée et leur énergie en veille. Sympathique mais sans plus, la musique des Downtown Struts passe par une oreille et ressort par l’autre, en attendant la prochaine sensation musicale qui fera oublier rapidement ce groupe. Il y a peut-être moyen pour le combo de se rattraper sur scène, on ne sait jamais, mais il faudra alors partir sur les routes d’Allemagne en août prochain pour aller vérifier, car les Downtown Struts ne passent que par ce pays pour leur tournée estivale.

Pays: US
Pirates Press Records PPR051
Sortie: 2012/05/14

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