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ANGELUS APATRIDA – The call

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Décidément, rien ne semble arrêter Angelus Apatrida. Les thrashers métallurgistes ibériques sont en train de monter un empire sonore à partir duquel ils font régner l’ordre sur la scène métallique espagnole et écartent les adversaires potentiels qui oseraient venir les défier. La signature sur le label Century Media a en effet été bénéfique puisqu’après l’excellent « Clockwork » (2010), Angelus Apatrida sort sur le même label le non moins excellent « The call ». Cet album porte désormais à quatre le nombre de méfaits décibéliques fomentés par le groupe, qui avait déjà à son actif les autoproduits « Evil unleashed » (2006) et « Give ‘em war » (2007).

Guillermo Izquierdo (chant et guitares), David G. Alvarez (guitare), José J. Izquierdo (basse) et Victor Valera (batterie) n’ont pas chômé non plus côté prestations scéniques puisqu’ils ont porté la bonne parole métallique dans de nombreux coins d’Espagne et du reste de l’Europe. Depuis une tournée en soutien d’Arch Enemy en Espagne en décembre 2009, Angelus Apatrida a aussi participé aux festivals Sonisphere et En Vivo, a fait deux tournées d’Europe avec Skeletonwitch et Warbringer lors du Bangover Fest, et avec Dying Fetus, Keep Of Kalesin, Carniflex et Fleshgod Apocapypse lors du Bonecrusher Fest. On les a aussi vus ouvrir en Espagne pour les tout puissants Megadeth et Slayer lors de leur tournée européenne de 2011.

C’est donc remontés comme des mécanismes de bombes à retardement que les hommes d’Angelus Apatrida sont entrés en studio pour y fondre « The call », sous la houlette savante du producteur Daniel Cardoso (qui avait déjà opéré sur leur précédent album). Et comme sur « Clockwork », l’alchimie a encore réussi, car Angelus Apatrida nous sert ici une rafale de dix titres irrésistibles, violents, rapides, sauvages et techniques. De « You are next » à l’ambitieux « Reborn », c’est une avalanche de plomb fondu qui nous tombe dessus. La rage et le style thrash classique du groupe rappellent bien sûr Slayer ou Testament mais on trouve aussi de petites réminiscences de Judas Priest ou de Metallica, preuve qu’Angelus Apatrida affine son style au fur et à mesure qu’il progresse dans l’écriture de ses chansons, si on peut employer le mot « affiner » face à ce combo de bouchers épileptiques à la cruauté aussi redoutable qu’enchanteresse. Quelques morceaux vont laisser des cicatrices un peu plus béantes : un monumental et priestien « It’s rising », un « Hope is gone » blindé de partout et armé de la puissance de feu d’un croiseur, le final « Reborn » qui distille sept minutes d’apocalypse nucléaire en format de poche. L’édition de luxe de l’album comprend une reprise du « Hell patrol » de Judas Priest ainsi que « Free your soul », réenregistrement d’un titre datant de l’album « Give ‘em war ».

Bonne nouvelle : Angelus Apatrida viendra défendre son nouvel album sur la scène du Trix d’Anvers le 14 mai. Embarquez dans votre char Tigre et foncez-y !

Pays: ES
Century Media
Sortie: 2012/04/30

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