SOULFLY – Enslaved

On ne présente plus le très prolifique Max Cavalera, qui nous revient ici avec Soulfly et un huitième album du groupe, avec quelques changements. Certains le disent sur le déclin, ou trop répétitif, et parfois on se pose la question car le deuxième album de Cavalera Conspiracy n’était pas terrible. Et il est vrai que les musiques et sons des deux groupes se ressemblent, MAIS…

Sur « Enslaved », le tandem Cavalera/Rizzo a changé la section rythmique et incorporé Tony Campos (ex-Ministry, ex-Static X…) à la basse, ainsi que David Kinkade (ex-Borknagar) à la batterie. L’album lui-même repose sur le thème de l’esclavage et autres injustices ; il y a donc un fil conducteur entre les différents titres.

Je n’ai jamais été un grand fan du métal un tant soit peu extrême pratiqué par Cavalera si l’on peut dire, excepté le premier album de Cavaleray Conspiracy ou certains classiques de générations révolues. Mais autant le dire tout de suite, « Enslaved » c’est de la bombe en ce qui me concerne. On s’en prend plein la figure du début à la fin, le travail à la batterie de Kinkade est remarquable, ajoutant des blast beats et une puissance que beaucoup de groupes ont perdue.

Le son est imposant, les voix rageuses, les interventions de Marc Rizzo parfaites, l’ensemble étant un mur sonore contre lequel on va littéralement s’écraser. Des titres comme « Gladiator » et « Legions » sont ultra-puissants, avant un « American Steel » plus lourd et modéré. « Redemption of Man by God » constitue encore un grand moment de cet album, et il y a aussi le formidable « Plata O Plomo » chanté en portugais et en espagnol (par le bassiste Tony Campos), et ayant pour sujet le narcotrafiquant Pablo Escobar.

Après le déluge, le calme avec « Soulfly VIII », superbe instrumental dans lequel Rizzo frappe encore de plus belle. Ce guitariste est remarquable à maints égards ; il n’en fait jamais trop, mais il se fait clairement remarquer.

Vous constaterez certainement que les avis sont mitigés sur ce nouvel opus de Soulfly, et je ne me considérerai pas comme étant un spécialiste dans ce genre en particulier, mais mon avis ? Le meilleur album de métal que j’ai écouté depuis belle lurette et depuis certains classiques comme les premiers Slayer. Ça déménage et on en redemande, ça tourne en boucle dans la voiture au grand dam de passagers non avertis. À acheter d’urgence, car tout y est. Déjà dans mon top personnel pour 2012, c’est certain.

Pays: BR
Roadrunner 016861766450
Sortie: 2012/03/12