LINDISFARNE – Magic in the air
Après avoir connu les départs de Simon Cowe (guitare, mandoline, banjo), Rod Clements (basse, violon) et Ray Laidlaw (batterie), le groupe folk anglais Lindisfarne continue tant bien que mal autour de ses fondateurs Alan Hull (chant, guitare et claviers) et Ray Jackson (chant, mandoline, harmonica). Ces derniers recrutent de nouveaux musiciens et sortent encore deux albums en 1973 et 1974 avant de mettre fin à Lindisfarne. Quelques années passent et l’envie de jouer à nouveau ensemble commence à faire son chemin. En 1976, Rod Clements et Simon Cowe sont partis de leur groupe Jack The Lad et sont libres sur le marché. Le line-up original de Lindisfarne se retrouve une première fois fin 1976 pour deux concerts de Noël dans sa ville de Newcastle-upon-Tyne. Alan Hull et Ray Laidlaw, qui jouent ensemble dans le groupe Radiator en 1977 (un album sur le label Rocket, fondé par Elton John) se disent finalement qu’une reconstitution à long terme de Lindisfarne serait une bonne idée.
Et le 21 décembre 1977, le Lindisfarne d’origine au grand complet foule les planches du City Hall de Newcastle, pour une série de cinq concerts qui vont faire figure d’événement historique pour la ville. Les enregistrements des concerts sont conservés et serviront à un album live qui sortira après l’album de reformation de Lindisfarne en 1978, « Back and fourth ». Cet album studio est relativement décevant par rapport aux trois premiers et classiques albums de Lindisfarne (« Nicely out of tune » de 1970, « Fog on the Tyne » de 1971 et « Dingly dell » de 1972). Mais l’album live « Magic in the air » qui sort peu après vient apporter un démenti formel à la perte d’inspiration du groupe. Lindisfarne joue en effet sur cet album un florilège des plus grands titres de ses trois premières œuvres.
Devant un public extatique qui soutient son groupe à fond, Lindisfarne exécute les chansons qui l’ont rendu célèbre : « Lady Eleanor », « Road to kingdom come », le magnifique « Winter song », le hit « Meet me on the corner », la reprise du classique « Bye-bye Birdie » ou encore « Dingley dell » et « Fog on the Tyne ». Le son est impeccable, le groupe en grande forme et la voix d’Alan Hull tonne avec des accentuations à la Bob Dylan. Aiguillonné par la foule qui l’acclame, Lindisfarne joue ici les meilleurs concerts de sa carrière. Au total, dix-neuf chansons constituent ici une excellente introduction à la musique de Lindisfarne pour ceux qui ne connaissent pas le groupe et une occasion d’écouter ce dont Lindisfarne était capable en live. Une 71e place dans les charts anglais en décembre 1978 vient couronner ce bel effort.
Lindisfarne est relancé pour les années 80. Il sort les albums « The news » en 1979 et « Sleepless nights » en 1984. Suivront « Dance Your Life Away » (1986) et « C’mon Everybody » (1987), un album de reprises rock ‘n’ roll. Après l’album « Amigos » (1989), Ray Jackson et Simon Cowe quittent le groupe, ouvrant une ère de changements incessants de personnel. Après le décès d’Alan Hull en 1995, les membres survivants de Lindisfarne poursuivent avec « Here comes the neighbourhood » (1997) et « Promenade » (2002), les deux derniers albums du groupe, qui se sépare définitivement en 2003.
Pays: GB
Esoteric recordings ECLEC 2314
Sortie: 2012/02/27 (réédition, original 1978)