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DRY THE RIVER – Shallow Bed

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Dry The River sort ici son tout premier opus studio. Le groupe est emmené par le chanteur et guitariste Peter Liddle, un Anglais né en Norvège qui est revenu au pays pendant son adolescence. Ces années passées aux confins des fjords norvégiens lui ont sans doute donné des idées pour cet album aux tons sombres. Rien qu’un oeil vers cette pochette avec ce requin au regard acéré donne froid dans le dos. Beau design d’ailleurs, mais dommage pour les paroles quelque peu illisibles.

Peter Liddle a une voix particulière offrant un chant aux tons sombres et intrigants. Il est parfaitement soutenu par le guitariste Matthew Taylor, le bassiste Scott Miller, le batteur Jonathan Warren et le claviériste et violoniste William Harvey. Ajoutez à cela quelques invités qui distillent de la trompette et du trombone. Voilà un groupe qui a tout pour étonner, et c’est d’ailleurs ce qu’ils font avec ce premier opus d’une qualité irréprochable.

Le groupe est basé à Londres. Qui le penserait en écoutant leurs morceaux ? On imaginerait facilement un groupe américain ou canadien, voire scandinave. Mais non, ce sont bien des Londoniens ! Ils nous offrent des mélodies accrocheuses comme « Animal Skins » avec ses choeurs et sa guitare incisive ou le single « The Chambers & The Valves » plus pop, mais dont la batterie est très inventive. Mais il n’y a pas que cela. On trouve des tons folk-rock comme ce « New Ceremony » enivrant ou ce « Shield Your Eyes » emmené par les violons et des voix aériennes, un titre envoûtant qui arrache sur la fin. Et que dire du dépouillé « History Book » dont la guitare joue surtout des arpèges légères.

La voix du chanteur est un atout indéniable pour Dry The River. Il suffit d’écouter « Demons » pour s’en rendre compte. Il joue avec sa voix sur des arrangements intrigants. Le mystère plane dans une ambiance nordique que n’aurait pas reniée Sigur Rós. Le morceau s’étend avec « Bible Belt », toujours aussi dépouillé, mais qui prend de l’ampleur au fil du temps. Dégustez aussi le flamboyant « No Rest » et l’aérien « Shaker Hymns » avec sa guitare acoustique, et dont le final est plus fouillé.

Mais c’est sur la fin que cet opus prend encore une nouvelle dimension. Les deux derniers titres s’enchaînent et ils sont particulièrement intenses. Cela commence avec « Weights & Measures » en quasi a capela. Il nous embarque irrésistiblement. Cela continue avec « Lion’s Den » qui termine en force avec une finale exceptionnelle. L’ensemble vous prend par les tripes et ne vous quitte plus. C’est intense ! Cela doit terminer leurs concerts en apothéose. Et comme si cela ne suffisait pas, ils peuvent venir en rappel avec le morceau bonus, lancinant et tout aussi captivant.

Pas étonnant donc que Dry The River a fait un sold out lors de son tout récent passage au Botanique. Le groupe offre un premier album particulièrement réussi et personnel où l’on trouve des tons à la fois Arcade Fire, Decemberist et Sigur Rós dans une version puissante. À découvrir sans tarder !

Pays: GB
RCA 8869799662
Sortie: 2012/03/05

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