BRIGHTEYE BRISON – The Magician Chronicles Part I
Chers lecteurs, restons si vous le voulez bien dans le petit monde des albums concept ! Car il est ici aussi question de longues plages où les musiciens ont voulu nous conter une belle et grande histoire. En fait, Brighteye Brison a décidé de revisiter la mythologie et, surtout, l’histoire des magiciens et de la magie. Quelque part dans une galaxie, un brave roi, plongé dans une périlleuse aventure et dans une quête du confort, s’associe à un magicien qui par la magie noire créera les qualités d’un super-homme…
Le groupe suédois va ici nous proposer par l’intermédiaire de cette histoire, trois grandes pièces où règneront une ambiance et un son symphoniques. Un grand nombre d’instruments, à la fois anciens et plus récents, feront partie du voyage. On pourra ainsi apprécier des synthés de notre époque, mais aussi de vieux mellotrons et hammonds. Des instruments plus classiques ou plus jazzy seront également présents. Tout cela pour une aventure où s’entrechoquent de nombreux courants musicaux et de nombreuses époques. Un opus constitué tel un melting-pot ou un kaléidoscope au sein duquel, on retrouvera des compositions patchwork !
« The Rise Of Brighteye Brison » premier épique de près de 23 minutes, démarrera sur un tempo futuriste grâce aux synthés. On passera à un vieux rock-progressif façon Genesis via l’utilisation des vieux claviers. Le chant à plusieurs voix nous rapprochera quant à lui du classic-rock des 80’s ou d’un rock-progressif FM. Le saxophone apportera une touche jazzy. Certains passages nous rappelleront les grandes formations comme Yes, ELP, IQ ou Pendragon. Toujours dans ce premier morceau, on percevra un passage soul plus commercial, de la guitare hispanique, une seconde incursion dans le jazz-rock et enfin, un développé des claviers façon Tomas Bodin des Flower Kings. Le final sera de nouveau plus jazzy avec la prédominance du saxophone.
« The Magician’s Cave », second épique de 12 minutes, restera dans un créneau jazz-rock pour le levé de rideaux. Un beau travail à la basse basculera vers un classic-rock où le chant sera démonstratif et les choeurs tournés à nouveau vers les eighties. Un soupçon d’humour dans les voix nous rappellera les vieux Genesis et les vieux Iron Maiden. Retour vers le jazz-rock avec un gros travail à la guitare. Le xylophone et le saxophone nous garderont dans cette ambiance jazzy, et ce, avant l’arrivée des choeurs et d’un rock façon Flower Kings. Le final sera plus calme avec le piano et les claviers. « Mind Fire Menace », dernier épique, lancera les débats via le piano et les choeurs sur fond de section rythmique. Registre de rock FM toujours à l’horizon. La guitare y sera assez agréable et le rythme entraînant. S’ensuivront des breaks à foison et une ambiance seventies avec un beau travail technique de chaque instrument. Les claviers y seront d’ailleurs chatoyants ! Retour ensuite au tempo de départ pour cette belle composition complexe. Les cloches sonneront le glas de cet album !
Ces chroniques du magicien pourront peut-être en dérouter certains. Il est vrai qu’ici, on assiste à la réalisation d’un véritable arc-en-ciel musical, où les membres du groupe ont su intégrer un nombre impressionnant de couleurs et de colorations diverses. Ajoutons à cela, la très belle pochette ainsi que le beau livret qui accompagne le présent opus. Alors, ne soyons pas frileux et osons l’aventure. Bon voyage à tous !
Pays: SE
Progress Records PRCD047
Sortie: 2011/11/11