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ANABASIS (The) – Back From Being Gone

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Ce projet Anabasis est en fait issu de la collaboration entre le multi-instrumentiste américain Barry Thompson et l’écrivain George Andrade. Ce dernier étant aussi le producteur du présent concept album. Pour la réalisation de cette oeuvre, un nombre important de talentueux musiciens, venus de divers horizons, ont apporté leur aide afin d’atteindre un niveau d’excellence musicale. La plupart de ces invités proviennent du milieu du rock-progressif, mais aussi du milieu du métal-progressif. Parmi eux, on peut citer le virtuose Ryo Okumoto, grand claviériste au sein de Spock’s Beard. Outre le fait de jongler avec ses nombreux claviers, il assurera aussi le rôle d’arrangeur musical. Per Fredrick « Pellek » Asly tiendra le rôle de chanteur principal, Gerald « Mully » Mulligan maîtrisera comme il se doit la batterie et les percussions, Lee Abraham tiendra la basse et pour ce qui est des guitares dont on pourra apprécier un nombre incalculable de magnifiques solos, plusieurs musiciens seront présents parmi lesquels, Brick Williams, Christopher James Harrison, Josh Sager et Plini. N’oublions pas Brian Hong qui assurera les parties de violon, et Jeroen Hendrix qui secondera Ryo aux claviers.

Pour ce qui de la trame de ce concept album, celle-ci sera basée sur l’histoire de trois grandes civilisations. En effet, le peuple romain, égyptien et même les valeureux vikings seront mis ici à l’honneur. Au final, l’album se découpera en trois grands épiques entrecoupés de trois plages de format plus classique. Diverses narrations viendront aussi compléter toutes ces compositions complexes. Pour ce qui est des premières impressions des spécialistes, ce « Back From Being Gone » sonne comme un grand Spock’s Beard ou un grand Dream Theater !

« Rome » servira de premier épique avec ses 14 minutes. Guitare acoustique et chant posé sur fond de claviers pour nous lancer dans l’arène. Les orgues et les choeurs vont ensuite mettre en place une ambiance toute romaine, avant que tout ne dérape vers du grand psychédélisme grâce aux claviers qui vont virevolter en tous sens. C’est alors que la guitare électrique et les percussions feront leurs apparitions en maintenant un rythme à la fois nerveux et psyché. Notons que l’ensemble garde bien sûr un côté épique et bien structuré. On notera un beau travail à la batterie quant aux développés des guitares, on s’en régalera. Afin d’apaiser tout cela, le piano et la basse ralentiront le tempo pour nous emmener vers un passage plus atmosphérique. La guitare électrique y sera d’ailleurs fort inspirée et fort agréable à écouter. Viendront ensuite des claviers futuristes et psychédéliques, et ce, avant le retour du tempo de départ. La guitare et les claviers s’envoleront à nouveau avant le final de l’épique. Celui-ci se fera tout en douceur avec le retour du piano et d’un chant posé. Le violon y fera aussi son apparition, pour notre plus grand plaisir. Toute grosse réussite pour cette entrée en matière !

« Fly » plus courte plage, démarra sur des arpèges de guitares heavy. S’ensuivra un classic-rock de belle facture. Les claviers serviront ici de fond sonore. Quant aux percussions, elles rythmeront le tempo. Nouveau gros solo de guitare à l’horizon, mais aussi gros solo des claviers pour illuminer notre composition. Les différents instruments s’enchevêtreront par la suite pour se tourner de nouveau vers du psychédélisme. Retour au point de départ pour le final. Un tout grand niveau technique jusqu’à présent ! « Carpe Diem », nouvelle courte plage, nous dirigera cette fois vers un heavy-métal façon Iron Maiden. Le violon apportera de la profondeur et de la mélodie à la composition. Quant au chant, il prendra de la hauteur. Le fond sonore classique apportera lui aussi de la profondeur, et ce, avant que le côté métal du morceau revienne à l’avant. Le final se fera en douceur.

« Vikings », second épique de 17 minutes, démarrera par des bruits de pluie ainsi que par des voix électroniques. Viendra ensuite une narration sur fond sonore. Le ton montera crescendo vers un métal-progressif grâce aux guitares et à la section rythmique. Le rock se fera plus psychédélique par le biais des claviers. La guitare électrique se fera à la fois aérienne et hargneuse. Le chant y sera toujours bien travaillé. L’ensemble de la composition, grâce aux changements de tempos ainsi qu’aux diverses narrations, nous rappellera les grands épiques d’Iron Maiden. Elle prendra par la suite de la vitesse avec, à nouveau, un très beau solo de guitare. Celle-ci passera d’un registre mélodique vers un registre psychédélique. Retour du piano et de la basse pour calmer le jeu avec un passage plus soft où les claviers serviront de fond sonore. Beau passage plus atmosphérique qui introduit un nouveau solo de guitare. Notons que tous ces solos sont à chaque fois d’un grand niveau technique ! On pensera d’ailleurs souvent au grand Gilmour ou au grand Jimi. On repartira une dernière fois vers un rythme soutenu pour un final qui s’évaporera dans les cieux. Quelques notes de piano clôtureront ce magnifique épique.

« Epiphany » servira alors d’intermède avant la dernière longue composition. Ambiance des grands films d’aventure et d’histoire en entrée, avant le démarrage des guitares heavy. Viendra ensuite la guitare acoustique ainsi qu’un chant apaisant. La guitare électrique repartira une fois de plus dans un tourbillon de notes avant de revenir au tempo reposant. Envolées de piano, de batterie et de guitares pour le passage suivant. Le final sera assuré par une nouvelle envolée de guitare électrique.

Vient enfin la dernière pièce maîtresse, en l’occurrence l’épique « Egypt » de presque 24 minutes. C’est toujours ces guitares, présentes depuis le début, qui assureront l’entrée dans l’arène de cette dernière composition. L’orchestration sera à nouveau épique et toute en profondeur. On remarquera d’ailleurs un gros travail à la batterie qui assurera, avec les guitares, un rythme soutenu. Tout va par la suite s’accélérer avec la basse, mais surtout par un gros solo de claviers. Les guitares et la batterie reprendront la suite pour une succession de breaks endiablés avant un nouveau passage où Ryo Okumoto montrera son savoir-faire. En fait, tous les instruments vont littéralement s’éclater pour le plus grand plaisir de l’auditeur. Le chant sera lui aussi bien présent. Toute grosse démonstration technique sur fond de métal-progressif. Mais bien sûr ce ne sera pas tout, un nouveau passage apaisant au piano viendra nous surprendre ainsi que des choeurs. Le chant se fera plus posé et les synthés plus planants. Beau passage atmosphérique qui portera aux cieux la guitare électrique. Nouveau break vers un rock-progressif façon Flower Kings où l’on pourra taper du pied. Spock’s Beard ne sera pas loin non plus. Un dernier magistral solo de guitare et le retour du thème initial nous permettront enfin de reposer nos oreilles qui, je le pense, auront assurément pris beaucoup de plaisir à emmagasiner toutes les notes de cette gigantesque oeuvre !

Barry Thompson nous offre ici un concept album de tout haut vol, avec une magistrale orchestration. Notons un impressionnant travail de Ryo Okumoto, de « Pellek », de Gérald Mulligan, de Lee Abraham et, bien sûr, de tous les guitaristes ayant participé à cette oeuvre. Soyons objectif, dès le premier épique l’auditeur sera rapidement embarqué dans une musique de haut niveau où l’on sent directement un grand professionnalisme. Les Norvégiens de D’Accord, nous avaient déjà proposé un bel album concept. Quant à celui des Anglais d’Aken, il méritait amplement la note maximale. Ce sera pour moi le même constat avec cette gigantesque fresque musicale. Vous savez donc ce qui vous reste à faire !

Pays: US
10T Records 10T10053
Sortie: 2011/10/24

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