MANNING – Margaret’s Children
Un an après « Charlestown« , Manning nous présente son douzième opus. Cette fois, il a décidé de se replonger dans l’arbre généalogique abordé lors de l’album « Anser’s Tree« sorti en 2006. Une nouvelle branche est cette fois explorée dans l’ambiance Tullienne qui lui sied à merveille.
La pochette a été réalisée par Ed Unitsky. Le livret contient toutes les paroles, nous permettant de suivre les différentes histoires que Guy Manning nous raconte avec sa voix si particulière dont l’expressivité et les vibrations nous rappellent celle d’Ian Anderson et son Jethro Tull. Une petite critique cependant pour ce livret… L’arbre généalogique est bien trop petit pour être lisible. Un poster aurait sans doute été plus intéressant. Et justement, on le trouve sur le mini site internet consacré à l’album. Encore un peu petit sans doute, mais déjà plus lisible. Ce mini site comprend également les biographies des personnages.
Côté musique, Manning nous offre des mélodies fortes et captivantes, parmi les meilleures qu’il ait écrites. En tout cas, cet opus en regorge. Cela commence dès « The Year Of Wonders » au refrain imparable et au rythme soutenu. La flûte fleure bon le Tull. La partie centrale dévoile un passage calme où le piano nous parle, suivi de la flûte, du saxo et enfin du violon, avant que cela ne s’emballe à nouveau. L’ambiance acoustique de « Revelation Road » dévoile un violon aux accents cajun.
« A Perfect Childhood » est une pièce en cinq actes basée sur la vie d’Edith Cavell, un hommage pour ce personnage bien connu chez nous. Cela débute en douceur et mélancolie. Un refrain irrésistible s’offre à nous. Au moment où la guerre arrive, l’ambiance se dramatise et les explosions successives de solos de saxophone, de guitare et de clavier nous enivrent. C’est ensuite Julie King, la choriste, qui chante les couplets de « A Night At The Savoy, 1933 ». Ambiance cabaret et très beau solo de saxo au programme.
Plus l’album avance et plus on adore. « An Average Man » nous offre une trame captivante, gagnant en intensité au fil de son développement. Une belle réussite que ce titre ! Un gros travail sonore également ! « Black Silk Sheets Of Cairo » distille des tons moyen-orientaux. La clarinette y apporte une sonorité bien particulière. On sent la tension amenée par l’histoire que nous conte Guy Manning. Le refrain est intense et la finale s’incruste irrésistiblement en nous. Encore une réussite totale ! Et ce n’est pas tout, « The Southern Waves », sorte de point d’orgue mélancolique et doux de l’opus dont la flûte accentue la légèreté, nous fait fondre littéralement avec son passage de saxo et son éblouissant solo de guitare final.
Pas de doute, « Margaret’s Children » est le chef-d’oeuvre de Manning. Car une seule envie nous taraude à la fin de son écoute, c’est d’appuyer à nouveau et sans tarder sur « Play ». Je vous conseille vivement cet opus si vous aimez le folk-rock progressif. Il n’est pas près de quitter votre platine !
Pays: GB
Festival Music 201111
Sortie: 2011/11/07