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YESTERDAYS – Colours Caffé

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Il y a déjà onze ans que la bande la plus progressive de Transylvanie a commencé son aventure. Un combo qui a su colorer sa musique de multiples facettes, de multiples couleurs dont celle du café ! À l’image du groupe manouche français Poum Tachk, ce groupe hongrois a construit sa propre recette musicale où l’on retrouve de nombreux courants tels que le progressif, le blues, le jazz-rock et, bien entendu, des relents de cultures traditionnelles. La rencontre avec de prestigieux musiciens comme Peter Banks et Jonas Reingold, aura certainement accéléré le processus d’écriture qui aura réellement démarré en 2007. L’opus qui nous intéresse aujourd’hui, et qui est le second album du groupe, a été produit en décembre 2010. Malheureusement, suite à cette première production, il y eu peu de suivi de la part du public par manque d’un distributeur. Cependant, une version japonaise complétée par un disque bonus fut réalisée début 2011 afin de toucher plus de monde. C’était donc l’occasion pour nos musiciens hongrois d’effectuer une promotion internationale. C’est donc ainsi qu’un exemplaire de « Colours Caffé » nous est parvenu à la rédaction et que votre serviteur va se charger de vous faire partager son agréable découverte.

Premier point avant de se lancer dans la bagarre, c’est de vous prévenir que les musiciens, et plus particulièrement la chanteuse, ont choisi de s’exprimer dans leur langue maternelle. D’ailleurs, j’y reviendrai plus tard dans la conclusion de cette chronique. La présentation des titres se fera via la traduction anglaise dont les textes pourront être compulsés sur le site officiel référencé en bas de l’article. Mais venons-en au contenu musical avec tout d’abord « A Play » qui démarre sur des synthés façon Tomas Bodin des Flower Kings et qui s’accompagnent d’un chant féminin fort agréable. La chanson sera bien rythmée et entraînante avec parfois un petit côté Eurovision. On décèlera également dans cette première composition un bon solo de guitare. « Dance Is Spinning » donnera du rythme façon Flower Kings avec une semi-ballade où l’on appréciera un beau passage avec des choeurs et de la flûte. Les synthés seront futuristes nous rappelant une nouvelle fois le grand Tomas Bodin. L’orchestration dans son ensemble sera fort intéressante avec un rapprochement vers la musique de Kaipa. Le final à la guitare et à la batterie se fera plus jazz-blues.

Vient alors une suite en 3 parties avec tout d’abord « Night In The City » qui nous apportera une ballade atmosphérique où le chant sera habillé par un fond de guitare. On décèlera un beau passage aux synthés et la flûte viendra faire le lien avec la seconde partie « Silent Film ». Celle-ci sera plus entraînante et plus longue avec près de neuf minutes. La guitare y sera sautillante et le solo nous rapprochera du grand Jimi avec un beau travail de distorsion. « Low Altitude Flying » terminera le triptyque avec une composition pop-rock où les percussions, les synthés et la guitare donneront le ton. Le chant féminin sera toujours agréable et le final, se fera plus psyché. Vient alors « Mirror » une courte ballade folk-rock assez typée. « Puppet » prendra un virage à 180 degrés avec une composition aux colorations à la fois jazz-rock, blues et psychédélique. Un morceau qui ne sera pas sans rappeler le travail d’un certain Andy Tillison de The Tangent. « Fla toccata » nous offrira un court instrumental où les synthés et la flûte nous berceront sur une ambiance planante. Nouvelle ballade atmosphérique pour « You Are Resting » et nouveau court instrumental pour « Hidden ». Enfin, « Shower » clôture l’opus avec une ballade pop-rock agréable à écouter, avec un beau solo de guitare. Attention, après un blanc sonore, apparaîtra le final avec une guitare acoustique et de la flûte.

Si l’on peut déceler çà et là quelques petites maladresses dues à la jeunesse du groupe, il faut se rendre à l’évidence que ces diables de hongrois nous offrent ici un album riche et varié. Un opus qui pousse à sa découverte et où le choix du chant dans la langue maternelle des musiciens est ici un geste fort par rapport à la culture et aux origines des membres du groupe. Un choix qui me semble des plus judicieux. L’identité culturelle peut bien sûr être placée en avant grâce à la musique et Yesterdays a fait ici un choix stratégique. En définitive, un opus incontestablement intéressant à découvrir !

Pays: HU
Autoproduction
Sortie: 2011

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