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TAYLOR, Neil – No self control

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Depuis le temps que Neil Taylor traînait dans l’ombre de stars de la pop comme Tears For Fears ou Robbie Williams, il était temps qu’il se lance dans un premier disque solo afin d’affirmer un peu sa personnalité. Avec son expérience, il avait le potentiel pour faire du bon boulot, tout seul comme un grand. Neil Taylor affiche en effet près d’une trentaine d’années dans le business de la pop anglaise, étant devenu un peu à la fois un des musiciens les plus demandés en studio et au fond de la scène.

Sa carrière commence avec l’obscur groupe Neon, dans lequel il joue au début des années 80. Ceci lui permet de rencontrer Curt Smith et Roland Orzabal, qui vont fonder Tears For Fears et casser la baraque à la grande époque de la New Wave. Taylor devient leur homme de main à la guitare et participe aux albums « Songs from Big Chair » (1985) et « The seeds of love » (1989). Après la disparition de Tears For Fears en 1991, Neil Taylor exerce ses talents dans diverses formations et pour divers artistes, toujours planqué derrière les amplis et pas vraiment sur le devant de la scène. C’est ainsi qu’il bosse pour Tina Turner, Morrissey, Howard Jones, Chris De Burgh ou Natalie Imbruglia, pour n’en citer que quelques-uns.

Ce job lucratif, mais plutôt discret, amène Neil Taylor à intégrer le backing band du fameux Robbie Williams en 2003, lançant Taylor sur les scènes du monde entier aux côtés du demi-dieu de la pop. Taylor aurait pu se contenter de voir tomber le pognon par coffres-forts entiers sur son compte en banque mais, en bon musicien, il avait aussi envie de laisser sa marque en tant qu’auteur. Avec « No self control », c’est chose faite et Neil Taylor nous livre sa vision de la musique, avec une douzaine de titres sympathiques, dansants mais qui trahissent ses longues années à l’ombre des grands, tant ces morceaux n’arrivent pas vraiment à dégager une personnalité propre et restent couverts par l’influence d’artistes plus importants que Taylor.

On flaire ainsi tour à tour la patte de Tom Petty (« Walk away »), de Bryan Adams (« Would you love me »), de Phil Collins (« Everybody seems to know my name »), de Lenny Kravitz (« Heavy grinder »), de Stephan Eicher (« I never said »), même de Marilyn Manson en plus léger (« No self control ») et bien sûr du patron, Robbie Williams (tout le reste). L’ambiance générale du disque est néanmoins bien rock, électrique et bien enlevée. Il n’y a pas en soi un titre qui ennuie plus que les autres, mais tout cet ensemble donne une impression de déjà entendu. C’est sympathique, taillé pour la détente et on espère que Neil Taylor aura l’occasion de se trouver un style plus personnel lors de son album suivant.

Pays: GB
Hypertension HYP 11280
Sortie: 2011/09/26

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