ICS VORTEX – Storm seeker
ICS Vortex est le pseudonyme de Simen Hestnæs, un solide norvégien d’un mètre nonante qui a été le pilier de bien des groupes death, black et doom metal de son pays au cours des vingt dernières années. On repère sa trace pour la première fois dans le groupe doom Lamented Souls en 1991, où il assure les parties de chant et de guitare. En 1997, ICS Vortex fait quelques apparitions en tant qu’invité sur l’album « The masquerade infernale » d’Arcturus et chez le groupe Borknagar, pour lequel il devient chanteur à temps plein jusqu’en 2000.
C’est au cours des années 2000 qu’ICS Vortex va passer à la surmultipliée en devenant membre permanent des fameux Dimmu Borgir, tout en assurant le chant au sein d’Arcturus. Avec les talents de bassiste et de chanteur d’ICS Vortex, ces deux groupes vont devenir les plus emblématiques de la scène black metal norvégienne. Cette période faste ne dure pas et ICS Vortex met fin à Arcturus en 2007, puis quitte Dimmu Borgir en 2009. L’homme a soif de nouvelles expériences et il se lance dans une carrière solo qui voit sa concrétisation avec ce premier album « Storm seeker ». L’album est réalisé avec l’aide du batteur Asgeir Mickelson (ex-Borknagar) et les guitares sont assurées par Terje « Cyrus » Andersen (ex-Dimmu Borgir, ex-Satyricon). Sur scène, le groupe est accompagné par Jens F. Ryland (guitare, ex-Borknagar) et Steinar Gundersen (basse, de chez Spiral Architect).
« Storm seeker » n’est pas un pur album de black ou de death metal, il prend au contraire une certaine connotation épique que l’on retrouve dans le métal traditionnel, avec des petites touches rappelant Iron Maiden ou Iced Earth. Le chant d’ICS Vortex est haut perché, mais très clair et les guitares se ruent dans des assauts mélodiques et dévastateurs. On sent aussi la personnalité du métal scandinave et cet album d’ICS Vortex contient aussi son lot de références à des groupes comme In Flames ou Soilwork. C’est en fait une sorte d’album de black metal sans les travers du black, notamment le chant hurlé et poisseux. Ici, les harmonies vocales volent au-dessus des flots de guitares massives et techniques. Ainsi, des morceaux représentatifs comme « Odin’s tree », « Skoal! », « Dogsmacked » ou « Oil in water » associent paganisme raffiné et métal méchant. On craint à un moment la répétition à l’identique de certains titres mais vers la moitié de l’album, ICS Vortex fait obliquer son gang vers d’autres mélodies, plus lentes et lourdes (« When shuffled off ») ou plus apaisées (« Storm seeker ») et progressives (« The sub mainer »).
Ce très bon album démontre toute la versatilité musicale d’ICS Vortex, aussi à l’aise dans le malsain que dans le superbe. Pour un premier effort solo, c’est un joli coup.
Pays: NO
Century Media
Sortie: 2011/08/22