RIVERSIDE – Memories in my head (EP)
Déjà 10 ans que ce fabuleux groupe polonais s’est créé, et Dieu sait qu’ils ont bien fait de se rencontrer et de former un des plus importants groupes novateurs dans le monde du rock-progressif. En effet, dès leur premier album, les membres de Riverside ont imposé un style bien à eux, un style nouveau pour le métal-progressif. Une recette imparable où les ingrédients sont des nappes de claviers à la Floyd, une guitare aux accents d’un Gilmour, une section rythmique puissante et enfin, un frontman omniprésent sur le devant de la scène maîtrisant le chant et la 4 cordes. Une recette qui a fait mouche dès le premier opus, le succès ne s’étant plus éloigné depuis du band polonais.
Après une suite de 7 années intensives de compositions et de tournées à travers le monde, les musiciens et plus particulièrement notre cher Mariusz Duda, ont décidé d’offrir aux fans un EP de 3 titres qui fera office de synthèse du chemin parcouru et de retour aux sources. Une manière comme une autre de nous faire patienter avant la sortie du nouvel album en 2012. D’ailleurs, soyons patients puisque le nouveau matériel pour cette prochaine année sera suffisamment riche pour remplir non pas un mais deux albums ! Rassurons également les fans car Riverside reprendra le chemin des salles européennes en octobre et en novembre de cette année.
Ce présent EP se constitue de trois longues compositions de près de 10 minutes chacune, réalisées fin 2010, où il sera question à la fois de mélodies, de musique atmosphérique, d’espace et de nostalgie. Une mixture rock qui résumera la décade du groupe. Celui-ci espérant surprendre les fans par des émotions positives. « Goodbye Sweet Innocence » démarre par une ambiance mystérieuse. Le rythme va s’accélérer avec les synthés et des distorsions de guitare électrique. Celle-ci se fera « Cure » par la suite pour introduire le chant de Mariusz. L’ambiance se fera plus aérienne, à la manière du Floyd. Certains passages seront plus pointus avec une section rythmique efficace. Comme à chaque fois, les claviers de Michal Lapaj habilleront avec subtilité la composition. On notera une partie centrale plus calme proche du Pink Floyd. Quant au final, les claviers et la guitare partiront vers des contées psychédéliques avant que le morceau ne s’évanouisse dans le néant. Ce sont à nouveau des ambiances envoûtantes qui introduiront « Living In The Past » où la guitare se fera gilmourienne. La section rythmique se fera à nouveau présente avec un jeu de basse caractéristique où les cordes de Mariusz claqueront avec hargne. La batterie de Piotr Kozieradzki ne sera pas en reste, et on pourra clairement apprécier chaque coup de buttoir. Les claviers virevolteront en tous sens et opteront pour une coloration seventies. L’ensemble voyagera du blues-rock au rock psychédélique cher à Pink Floyd. Pour la troisième composition « Forgotten Land », la basse mise en avant accompagnera le bruit des vagues. Les claviers et la guitare installeront à nouveau une ambiance aérienne et planante. Certains passages plus bruts où la guitare se fera plus heavy et la voix plus rageuse alterneront avec des passages plus atmosphériques. Le final se fera plus expérimental avec les synthés et même des bruitages.
Cet EP de Riverside me paraît personnellement plus intimiste et plus poussé vers l’expérimentation sonore. Par rapport aux albums reconnus du groupe, on décèle ici moins de mélodies, moins de lyrisme. Ces compositions plus longues lorgnent vers un rock-progressif fouillé. Finalement, une autre facette de ce groupe « hors normes ». Attendons avec patience la sortie des prochains albums qui nous raviront sans aucun doute. Bien sûr, tous les fans du band se devront d’avoir cette nouvelle pièce à ajouter à l’édifice de nos amis polonais. Pour les autres, sachez qu’il est indispensable à tout amateur de rock de connaître Riverside. Pourquoi pas avec ce mini-album !
Pays: PL
Glassville Records
Sortie: 2011/06/20