J.D. OVERDRIVE – Sex, whisky and southern blood
Ce groupe aux appellations et titres bien sudistes américains camoufle en fait un groupe polonais, vraisemblablement originaire de Katowice, vu le nombre impressionnant de concerts que J.D. Overdrive a donnés dans cette ville. Les initiales J.D. font bien sûr référence au Jack Daniel’s, liquide vénéré par les membres du combo, qui avouent également un certain penchant pour la bière et le rock ‘n’ roll qui dépote.
Tout ce mélange aboutit à un excellent cocktail de rock stoner bien puissant, aux fortes sonorités sudistes et avec quelques consonances metalliciennes (notamment la voix qui va parfois lourdement chercher l’inspiration chez James Hetfield). On peut aussi sentir chez J.D. Overdrive des éléments en provenance d’autres groupes stoner européens, comme les Norvégiens de Honcho ou les Suédois de Spiritual Beggars. Vous l’aurez compris, avec d’aussi saines références, la musique de J.D. Overdrive devrait être prescrite dans toutes les pharmacies et remboursée par la sécurité sociale.
Le groupe démarre en 2007 autour de Michal « Stempel » Stemplowski (guitare), Maciek « Luksus » Rutkowski (batterie) et Kuba « Oldboy » Pawlewski (basse) qui recrutent le chanteur Wojciech « Susel » Kaluza. Le quatuor trouve immédiatement son inspiration dans le stoner sudiste bien burné (Alabama Thunderpussy, Five Horse Johnson, Down) et met au point un répertoire qu’il rode rapidement sur toutes les scènes locales. Une première démo appelée « Pure Concentrated Evil » reçoit les faveurs des webzines polonais et des magazines comme Metal Hammer, Hard Rocker, Gitarzysta and Heavy Metal Pages. Une transformation de la section rythmique s’opère avec l’arrivée des nouveaux Lukasz « Jooras » Jurewicz (batterie) et Lukasz « Peo » Pomietlo (basse). En mars 2009, le groupe ouvre pour un concert de Down à Cracovie et, deux ans plus tard, il chauffe une salle de Varsovie pour le compte du Black Label Society de Zakk Wylde. D’aussi prestigieux groupes finissent d’adouber J.D. Overdrive qui peut prétendre avec son premier album aux meilleures marches du podium de la hiérarchie métal sudiste stoner.
« Sex, Whiskey & Southern Blood » propose dix titres massifs nourris à la testostérone de buffle, submergés de couches d’électricité fumante. Petite cerise sur le gâteau ou plutôt boulon sur la chaudière, J.D. Overdrive se fend d’une reprise musclée du « Purple haze » de Jimi Hendrix, celui qui est de toute façon à l’origine de tout. Pour le reste, aucun problème, tapez dedans les yeux fermés si vous aimez le gros rock qui assomme, qui n’a pas forcément inventé la grenade à manche mais qui sait y faire en matière de canonnade sonore intrépide.
Pays: PL
Metal Mind Productions MMP CD 0686 DG
Sortie: 2011/06/06