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WINDS OF PLAGUE – Against the world

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Formé à Upland en Californie en 2002, Winds Of Plague se nomme d’abord Black December avant d’opter pour un patronyme inspiré d’une chanson d’Unearth, un groupe de metalcore du Massachusetts. Car du metalcore, il va en être question avec Winds Of Plague, qui va se distinguer dans un sous-genre hérité du metalcore, le deathcore. On prend du death, on y ajoute du hardcore et on obtient un style assez en vogue dans le sud-ouest des États-Unis, Arizona et Californie en particulier.

Winds Of Plague connaît de nombreux changements de personnel mais s’articule sur le trio Jonathan « Johnny Plague » Cooke (chant), Nick Eash (basse, puis guitare) et Nick Piunno (guitare rythmique). Au moment où le groupe signe pour son premier album chez le label Recorse en 2005, Chris Cooke (claviers), Kevin Grant (basse) et Jeff Tenney (batterie) complètent la formation. Lorsque « A cold day in hell » sort, les musiciens du groupe sont encore au lycée et ce premier disque, s’il aide à faire connaître Winds Of Plague localement et sur Internet, est rapidement introuvable.

Quelques chansons de cet album refont surface sur l’album suivant « Decimate the weak » en 2008, un disque qui marque une progression dans la veine metalcore ainsi que l’entrée du groupe chez Century Media. À ce moment, Kristen Randall a repris les claviers en main, Art Cruz est à la batterie et Andrew Glover à la basse. En 2009, Winds Of Plague monte en puissance en participant notamment à deux grosses tournées américaines : le Summer Slaughter avec Necrophagist et Suffocation, et le Decimation of the Nation Tour avec Hatebreed, Chamaira, Dying Fetus et Toxic Holocaust.

Cette expérience met Winds Of Plague en position de force pour sortir son troisième album « The great stone war » en août 2009. Cette œuvre continue d’associer death metal et hardcore, avec inclusion d’éléments symphoniques. C’est un style assez particulier qu’on aime ou qu’on n’aime pas et l’occasion est donnée aujourd’hui de découvrir la nouvelle livraison de Winds Of Plague, « Against the world ». Cet album conquerra sans doute de nouveaux aficionados mais pourra laisser d’autres auditeurs perplexes. Ce sont les aspects symphoniques et le chant qui pèchent le plus sur ce disque et il faut un certain degré d’acclimatation pour pénétrer dans l’univers de Winds Of Plague. Les débuts sont un peu difficiles avec le premier titre « Raise the dead », mélange de Dimmu Borgir et d’Avenged Sevenfold. Mais un peu plus tard, on entre quand même un peu dans le trip et on remarque de bonnes guitares par-ci par-là (« Drop the match », « Refined in the fire »), avec toujours ces interférences symphoniques qui surgissent au moment où on s’y attend le moins.

C’est une question de goût mais j’accroche mieux sur les titres les plus hardcore de cet album, qui termine brillamment avec « California » et « Strength to dominate », deux perles hardcore bien brutales et sans concessions. Il est clair que ceux qui aiment davantage le symphonique y trouveront aussi leur compte et il serait bon qu’un jour Winds Of Plague opte définitivement pour un style ou l’autre au lieu de se tenir le derrière entre deux chaises. La tournée européenne qui s’annonce en mai prochain permettra de jauger l’animal sur scène lors d’un concert au Klinker d’Aarschot le 30 avril.

Pays: US
Century Media
Sortie: 2011/04/18

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