BLACKFIELD – Welcome to my DNA
Troisième collaboration studio pour Aviv Geffen et Steven Wilson dans le cadre du projet musical Blackfield. Pour rappel, Aviv Geffen est un chanteur-compositeur israélien célèbre dans son pays. Quant à Steven Wilson, est-ce encore nécessaire de présenter ce grand bonhomme ! Fondateur des groupes No-Man et Porcupine Tree, mentor et icône pour de nombreuses générations de jeunes musiciens, Steven est aujourd’hui incontestablement le compositeur, producteur et multi-instrumentiste le plus talentueux de sa génération ! Grâce à sa musique où il entremêle le progressif, l’ambient ou le art-rock avec une aisance déconcertante, ce talentueux musicien fait figure de précurseur, voire même de visionnaire. À chacune de ses réalisations, Steven Wilson nous offre des chansons intemporelles et indémodables, en quelque sorte la musique du 22e siècle.
« Glasshouse » ouvre cet album au départ des claviers épaulés par la magnifique voix de Steven. La guitare, la section rythmique et le piano viennent ensuite. Une belle orchestration classique remplit quant à elle, l’arrière-plan de la chanson. Cette première composition fouillée, constitue donc une belle entrée en matière. On sait d’ores et déjà que le niveau de cet album sera très élevé. « Go to hell », au départ calme, va par la suite s’enflammer grâce à une guitare heavy à la manière d’un Porcupine Tree. Le final sera assuré par les violons. « Rising of the tide » est une belle ballade construite autour du piano et du chant. La guitare et le violon viendront finir en beauté cette composition.
Vient alors « Waving » où, à partir d’un folk-rock, le morceau s’accélère et s’enflamme. On en vient même à taper du pied tellement c’est entraînant. On constate également un énorme travail au niveau de la voix et des choeurs. « Dissolving with the night » démarre sur un rythme assez calme avec le piano et le chant. L’ensemble est habilement habillé par une orchestration classique. Un morceau pop assez proche de ce qui se faisait chez les Beatles, période « Let It Be ». Le final sera littéralement grandiose. « Blood » est plus musclé, c’est plus rock et plus heavy. On tape à nouveau du pied pour battre la mesure. Cette excellente composition se clôture avec les violons et les choeurs. « On the plane » nous offre à nouveau une belle ballade aérienne où le chant est bien travaillé et la guitare nous rapproche d’un certain Gilmour.
« Oxygen » est plus rythmé, cette chanson va probablement nous trotter dans la tête pendant longtemps. Les claviers habillent l’arrière-plan et l’orchestration finale est magnifique. Cette plage constitue sans aucun doute l’apothéose de l’opus ! Pour « Zigota », les claviers introduisent le chant avec douceur. Une belle ballade avec une magnifique orchestration qui finira par s’emballer vers un rock endiablé. « DNA » clôture avec beauté et délicatesse ce magnifique CD grâce à une guitare acoustique, des choeurs et une orchestration classique.
Score maximal pour cette sublime réalisation. Score maximal qui vient enfin récompenser la déjà fabuleuse carrière de ce musicien hors normes. C’est pour moi l’album de sa consécration, un grand chef d’oeuvre pour un grand chef d’orchestre. Un homme qui est capable de composer une belle chanson à partir de trois fois rien. Sa musique est destinée à tous les types de publics et j’espère qu’il sera un jour reconnu à sa juste valeur. Mille fois bravo à Monsieur Steven Wilson !
Pays: GB/IL
Kscope / Bertus
Sortie: 2011/03/28
Certes, Steven Wilson est un compositeur hors-norme, mais en l’occurrence, seule une chanson du dernier opus de Blackfield a été écrite par lui (« Waving ») ; tout le reste de l’album a été écrit par Aviv Geffen ! Alors, sans doute que les arrangements de Steven Wilson ne sont pas étrangers à la qualité finale des compositions, mais force est de constater que la majeure partie du travail d’écriture ne lui incombe pas… Mis à part ce détail, je suis entièrement d’accord avec votre avis général sur cet album : une pure merveille ! Pour ma part, les moments forts de l’album sont « Rising Of The Tide », « Far Away » et le final, « DNA ».