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BELLRAYS (The) – Black Lightning

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Lorsque Lisa Kekaula et Bob Vennum fondent The BellRays en 1991 dans un bled de Californie, ils sont loin de se douter que vingt ans plus tard, leur mélange détonnant de rock garage, de blues et de soul tiendrait toujours la route et s’écouterait de par le monde. Bon, évidemment, il leur a fallu une bonne dizaine d’années avant de parvenir à toucher le public européen, grâce notamment à « Meet The BellRays » (2002), une compilation sortie sur l’éphémère label Poptones d’Alan McGee. Dans la foulée, leurs prestations scéniques explosives allaient définitivement asseoir une réputation qui est toujours leur marque de fabrique aujourd’hui. Ils enchaîneront ensuite les albums et les changements de line-up, même si ce dernier à l’air de s’être stabilisé avec le bassiste Justin Andres et le batteur Stefan Litrownik.

Autant le dire d’emblée, « Black Lightning » ne fait rien pour préserver les tympans de ceux qui les auraient découverts avec le relativement sage « Hard Sweet And Sticky », leur album précédent. Bien au contraire, ils prennent littéralement l’auditeur à la gorge avec deux bombes d’entrée, « Black Lightning » et « Hell On Earth », aux guitares franchement mises en avant. La première respiration s’appelle « Sun Comes Down », petite pépite soul digne des meilleurs titres de la Tamla Motown, introduite avec une basse envoûtante à la « Papa Was A Rollin’ Stone » et entonnée d’une voix à donner des frissons. Il convient de reprendre son souffle car, mis à part « The Way » du même acabit en fin de plaque et le tubesque « Anymore », les occasions seront excessivement rares.

Cela dit, le plus impressionnant dans l’histoire reste l’organe vocal de Lisa Kekaula, qui, tel un caméléon, s’adapte à tous les styles, du punk (« On Top », « Close Your Eyes ») à la pop musclée (« Power To Burn » fait penser aux moments radiophoniques des Clash, « Living A Lie ») en passant par le power rock (« Everybody Get Up »). Sa voix rauque entre Aretha Franklin et Rod Stewart ne laisse personne indifférent (pas même Basement Jaxx qui fait appel à elle de temps en temps pour des singles orientés dance music). On la préfère néanmoins au sein des BellRays car c’est accompagnée d’une rythmique infernale qu’elle excelle, comme le démontre d’une manière évidente ce « Black Lightning ». Un album court (à peine un peu plus d’une demi-heure) mais qui va à l’essentiel et qui, contrairement à son prédécesseur, s’inspire largement de la furie que le groupe dégage en concert. On en redemande !

Pays: US
Fargo FR21228
Sortie: 2011/02/28

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