DEVILDRIVER – Beast
« Beast » est le cinquième album du groupe death/thrash/groove metal (enfin, référez-vous au dictionnaire métal pour donner votre appréciation ensuite) Devildriver mené par Dez Fafara. Les avis de confrères divergent sur la musique de ce groupe texan, sur leur constance, et sur leur évolution musicale. Au risque de passer pour un ignare, j’ajouterai que c’est le premier album de ce groupe sur lequel je me penche vu qu’en général j’accroche moins aux styles extrêmes. Donc, je ne ferai pas de comparaison avec les précédents (que je ne connais pas) ni avec des groupes dans le même style.
Premier constat : on en prend plein la figure immédiatement avec « Dead To Rights ». Tout d’abord une production léchée, un son de batterie surpuissant, des riffs de guitare décapants et une musique certes brutale (très) mais très intéressante aussi. Breaks, cassures, changements, technique (quel batteur que ce John Boecklin). Du côté des guitares, nous ne resterons pas sur notre faim, car là aussi il y a un excellent travail, et une précision qui mérite d’être citée.
On appréciera ou pas le chant (ou les hurlements diront d’autres) de Dez Fafara, mais en tout cas, ce qu’il fait il le fait très bien. Le groupe est comme ça, la musique est comme ça. « Bring The Fight (to The Floor) » nous assènera ses coups de plus belle avant un « Hardened » issu du même moule. Bon c’est vrai, il y a un côté parfois monotone et monocorde vu que beaucoup de morceaux évoluent dans la même tonalité et que si on zappe de l’un à l’autre, il faut attendre un peu avant de s’apercevoir qu’on écoute une autre chanson.
« Shitlist » est un poil plus lourd par moments, avec quelques passages plus doom si j’ose dire, mais aussi plus mélodiques et même symphoniques. On appréciera aussi les variations mélodiques et de style dans « Coldblooded ». Par contre, et pour rejoindre certains détracteurs, il est vrai que les textes sont plutôt limités.
Un autre bon moment sera « Crowns Of Creation » dans lequel on appréciera à nouveau le travail des guitaristes. Pour terminer, « Lend Myself To The Night » reviendra sur un style proche du doom, tout en gardant cette pêche qui définit l’album en général.
Au final, on aime ou on n’aime pas le style, mais, pour ceux qui aiment, « Beast » pourra s’avérer une galette de choix. Et avis aux amateurs de batterie, ici il y a du lourd, du très lourd, franchement.
Pays: US
Roadrunner Records RR-7753-2
Sortie: 2011/02/21