ANIMA MUNDI – The Way
Il y a un peu plus de deux ans que débarquait chez nous ce groupe cubain. Ils avaient alors mis quelques années pour affiner ce premier opus baptisé « Jagannath Orbit« . Cette fois, tout aura été plus vite. Anima Mundi nous séduit déjà avec une belle pochette signée Javier Mauri (c’était déjà lui qui avait réalisé celle de « Jagannath Orbit »). Quant à la mise en pages du livret, c’est la claviériste Virginia Peraza qui s’en est occupée. Elle a aussi composé deux des quatre pièces avec le guitariste Roberto Diaz. On peut vraiment dire qu’ils sont les moteurs du groupe.
Avec ce nouvel album, Anima Mundi prend ses distances avec le rock progressif inspiré du Yes des seventies. Ils ne les renient pas pour autant, mais ils s’affirment plus. L’album est plus personnel. Ils ont développé leur propre style, même si un peu de Yes peut encore transpirer. C’est donc un groupe transfiguré qui nous présente « The Way ». Côté line-up, seul le batteur a changé. Le nouveau se nomme José Manuel Govin. La basse est toujours tenue par Yaroski Corredera. Quant au chant de Carlos Sosa, il s’est encore bonifié.
L’énergie musicale de « Time to Understand » côtoie une douceur tendre avec des synthés chaleureux, une basse bondissante, des rifts acérés, des arrangements à un moment très symphoniques, à d’autres très acoustiques. Un solo de guitare dévoile la sensibilité à fleur de peau de Roberto Diaz.
La pièce maîtresse de cet opus est « Spring Knocks on the Door of Men », un morceau épique, en cinq actes, qui frôle la demi-heure. Le concept est basé sur les manuscrits d’un livre inconnu qui selon certains parle de science-fiction et d’autres d’un passé où les anciens avaient pressenti l’avenir. L’histoire vous est contée dans le livret. Si un léger Yes pointe parfois, des tons jazz-rock éveillent nos sens. Les voix sont étoffées et travaillées. La guitare sait se faire aérienne nous emmenant dans un voyage céleste. L’ensemble est très consistant et démontre une grande capacité de création.
« Flying to the Sun » prend plus un format chanson, du moins durant sa partie chantée. Mais il est tout aussi intense, surtout dans le passage central. C’est là que vient un long solo de guitare absolument sublime. « Cosmic Man » termine l’opus. Le synthé virevolte entre les chants. La voix de Sosa se fait intense et la mélodie captive. Sur la fin, la basse prend des couleurs très Chris Squire.
Anima Mundi nous propose là un album intense et très personnel. Une très belle réussite qui ravira les amateurs de rock progressif. Pas un instant d’ennui, la créativité est à son paroxysme. C’est l’album de la maturité. Ne le manquez sous aucun prétexte !
Pays: CU
Musea Records FGBG 4405
Sortie: 2011
Je conseille à tous les amateurs de prog et de Yes d’écouter ce fantastique album cubain, la chronique de JP reflète complètement la réalité. C’est simplement magistral. Ce n’est pas encore indiqué sur le site du Spirit of 66, Anima Mundi y serait le 14 juin prochain. A bon entendeur, …
Le groupe cubain viendra bien au Spirit Of 66 de Verviers, ce sera le dimanche 19 juin à 18h30.
Alors, bien-sûr qu’il ne faut pas manquer une telle occasion !
Tous les amateurs de rock-progressif, de belles mélodies et de belles instrumentations se devront d’être là !
De plus, un groupe qui nous vient de si loin, ce n’est pas tous les jours !