MORSE, Steve – Coast To Coast
Troisième et dernier album de Steve Morse faisant partie des rééditions de chez Metal Mind, « Coast To Coast est initialement sorti en 1992 et succédait à « Southern Steel« . À mon sens, c’est peut-être ici l’album le plus rock de cette période dans la discographie de Steve Morse. On est tout de suite pris à la gorge avec l’intro de « User Friendly ».
Ça continue de plus belle ensuite avec « Collateral Damage » et des duels basse/guitare à faire pâlir les Sheehan/Gilbert. Ici les autres musiciens ont plus de marge d’expression que dans les albums précédents et les bassistes se délecteront du jeu de Dave Larue. Groove, vitesse, et expression sont ici au menu.
Petite accalmie avec la balade « Get In Writing » avant le groove plus soutenu de « Morning Rush Hour » (on s’extasiera devant la précision du jeu en pickling du maître) et la pause country à la Albert Lee de « Runaway Train ». Rien à faire, et même si parfois je reproche à Morse un jeu qui manque de ressenti (toutes nuances gardées s’entend), il reste à ce jour peut-être le guitariste le plus polyvalent que j’aie écouté.
Rock, blues ou country, avec en prime une superbe fin classique avec « Flat Baroque ». Je n’ai jamais entendu un Satriani ou un Vai aussi à l’aise dans tant de styles différents. À mon humble opinion, « Coast To Coast » est encore un cran au-dessus de « Southern Steel », et fait partie des albums de référence à avoir.
Pays: US
Metal Mind Productions MASS CD 1415
Sortie: 2011/01/31 (réédition, original 1992)
Absolument d’accord avec Xavier pour ce CD « Coast to Coast » et les 2 autres. Steve Morse est un guitariste très talentueux et trop méconnu, sinon sous-estimé. Deep Purple lui doit beaucoup dans la relance de sa carrière après le départ de Blackmore. Je conseille le DVD du Steve Morse Band « Live in Baden Baden 1990 », qui permet de visualiser le talent du maître et de ses acolytes sur des titres issus majoritairement de ces 3 albums réédités.
Autre album indispensable (sorti l’année dernière) : Angelfire (Steve Morse & Sarah Spencer). Le mélange entre la guitare de Morse et la voix de Spencer est sublime.
A noter aussi son fantastique solo, inattendu, sur Gimme back my bullets de l’album Lynyrd Skynyrd Tribute Tour 1987. A côté de lui, le solo de Gary Rossington qui le précède paraît insignifiant. C’est ce solo qui m’a définitivement branché sur ce guitariste dont tous les albums en solo sont hautement recommandables.