DEICIDE – To hell with God
Les étouffe-chrétiens de Deicide frappent à nouveau. Les marchands de crucifix, les curés et les ligues de vertu retiennent leur souffle en attendant de savoir à quelle sauce les célèbres death métalleux floridiens vont manger le christianisme, ce qu’ils ont l’habitude de faire depuis 1987. Pour la sortie de leur dixième album « To hell with God », les massacreurs de Deicide ont sorti leurs plus beaux pentagrammes et ont astiqué leurs croix retournées avec soin.
Deicide recevra donc sans surprise toutes sortes d’anathèmes de la part de la société chrétienne, surtout en Amérique, où les boucliers se lèvent sur son passage depuis la sortie de son premier album « Deicide » en 1990. À l’époque, Deicide arrive dans la cour des grands groupes death de Floride (Death, Obituary, Cannibal Corpse) et fait sensation avec sa musique particulièrement brutale et antichrétienne. J’ai lu à l’époque que les musiciens de Deicide avaient juré de se suicider le jour de leurs 33 ans, pour mourir à l’âge du Christ. Depuis, les leaders Steve Asheim et Glen Bunton ont préféré profiter des plaisirs de la vie et allonger la liste des albums de Deicide. Il faut surtout retenir de cette liste les deux premiers albums « Deicide » (1990) et « Legion » (1992), ainsi que « The stench of redemption » (2006) qui avait marqué un retour en force du groupe après le départ en 2004 des frères guitaristes Brian et Eric Hoffmann.
Depuis, Deicide a reconstitué son dispositif autour de Steve Asheim (batterie), Jack Owen (guitare, ex-Cannibal Corpse), Ralph Santolla (guitare, ex-Death, ex-Iced Earth, ex-Obituary) et Glen Bunton (basse et chant). Son nouvel album qui sort sur Century Media marque aussi une envie renouvelée d’en découdre avec une dizaine de titres joués pied au plancher et tous plus menaçants les uns que les autres. On est ici dans le death metal old school complètement assumé et pile dans la ligne d’Obituary ou de Morbid Angel, les tueurs classiques en la matière. L’aspect monolithique et ultra-violent aura vite tendance à lasser ceux qui ne sont pas coutumiers du death metal mais les amateurs trouveront ici un solide album qui distille tout ce qu’il faut d’ambiances morbides, de chant caverneux, de double pédale carnassière et de riffs directement venus des enfers. Avec ceci, Deicide se rappelle à notre bon souvenir et montre que c’est encore dans vieilles chapelles que l’on fait les meilleures messes noires.
Pays: US
Century Media
Sortie: 2011/02/21