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LUNATIC SOUL – Lunatic soul II

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Le bassiste de Riverside, Mariusz Duda, avait sorti son premier album solo sous le nom Lunatic Soul fin 2008. Il s’agissait alors de la première partie de son concept. En cette fin 2010, alors que Riverside est au repos, le second volet voit le jour. La pochette est la même, mais en négatif, soulignant le fait que ces deux opus sont en fait un double album. Le livret et le packaging sont splendides, une réussite totale à feuilleter rien que pour rêver. C’est d’ailleurs à cela que Duda nous invite avec ces ambiances aériennes, légères, un peu à la manière d’un Peter Gabriel dans « Passion ».

Duda joue de quasi tous les instruments. Seuls Maciej Szelenbaum (flûtes, piano, strings) et Wawrzyniec Dramowicz (batterie) l’aident sur quelques titres. Au fil du livret, Duda nous dévoile les tensions qui parcourent son disque. On le voit fuir, tenter d’échapper à l’invisible, se protégeant des foudres du ciel, en pleine incantation ou méditation, se transformant en ombre telle un fantôme, ou faisant face à ses souvenirs.

Les titres s’enchaînent sur tout le disque, ce qui confirme le côté concept de l’album. L’instrumental « The in-between kingdom » nous plonge en pleine « Passion » avec un petit côté arabisant. L’acoustique « Otherwhere » est mélancolique à souhait. Le début mystérieux de « Suspended in whiteness » est peuplé d’effets, la seconde partie est plus intense avec un groove qui nous gagne. « Asoulum » est également acoustique, mais certains arrangements de fond le rendent plus symphonique. Dans sa quête d’existence, c’est le cri de l’âme qui nous parvient.

L’instrumental « Limbo » sert de courte respiration. Sur « Escape from paradIce », il prend la fuite, tente d’échapper à lui-même. La rythmique est intense, le chant empreint de tristesse, comme un appel à l’aide. « Transition » se veut sombre et mystérieux. Il nous plonge en plein rêve. Intrigant ! Le coeur bat. La bataille est engagée pour trouver une zone sûre dans ce monde de brutes. On est ici sur les traces de Riverside. La légèreté acoustique de « Gravestone hill » évoque les souvenirs alors que le plus floydien « Wanderings » termine l’album.

Indispensable aux fans de Riverside et à ceux qui ont le premier volet de la saga, cet album joue surtout sur les ambiances plutôt légères et aériennes, plus que pour le premier opus. La mélancolie est toujours présente. Il s’écoute avec grand plaisir sans pour autant se placer parmi les indispensables de l’année.

Pays: PL
K-Scope KSCOPE161
Sortie: 2010/10/25

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