BLISTIN, Charles – Charles Blistin
Charles Blistin a commencé son chemin musical dans le groupe The Tellers avec lequel il aura sorti deux albums remarqués en Belgique et en France. En 2009, lassé des longues et fatigantes tournées il décide de prendre une autre direction musicale, quitte The Tellers et sort son premier album solo.
Ne sachant pas si l’on peut réellement parler de chansons, je dirais plutôt que cet album est un essai où l’on découvre pour chaque titre une ambiance assez sombre et plaintive sur lesquelles des textes joliment écrits sont posés particulièrement dans « Désolante et douce compagnie » ou sa manière de prononcer chaque mot nous oblige presque à l’écouter sans pouvoir décrocher sous l’emprise des nombreuses allitérations et rimes qui se répètent et nous envoûtent.
Plus parlé que chanté, il est dommage que le fond musical ne soit pas plus recherché pour compenser le manque du phrasé peu mélodieux de Charles Blistin. On pourrait décrire ce premier opus comme une ballade désinvolte et nonchalante nous plongeant dans un univers inachevé et imprécis qui nous laisse un arrière goût de regret quant au non aboutissement des idées pourtant intéressantes.
Le fondateur des Tellers aurait peut-être dû exploiter d’avantage ses compositions avant de les graver sur cd, et nous donner ainsi l’occasion d’écouter quelque chose qui aurait pu être vraiment bien. Il y a cependant en fin d’album un semblant de gaieté et un soupçon d’optimisme avec « Le ciel bleu » et « Le réveil », un harmonica, souffle de mélancolie dans « Un matin au balcon » et « Il n’est rien ».
Charles Blistin arrive malgré ces imperfections à faire naître une manière d’être, un mode de vie, un album sur lequel de nombreuses interrogations subsistent.
Un album imparfait, c’est peut être ce qui en fait son charme.
Pays: BE
Freaksville Records
Sortie: 2010/11/08