NAIM, Yael – She was a boy
Trois ans après le succès de son album éponyme, la chanteuse franco-israélienne Yael Naim nous revient pour son second album, « She Was a Boy », avec une pochette où la chanteuse nous regarde de face (son visage était de profil sur la pochette du précédent) et qui rappelle les peintures de Frida Kahlo.
À l’écoute de ce nouvel album, on retrouve dès « Come Home », titre et single qui ouvre l’album, la voix de Yael, belle, claire et souple. On retrouve aussi ce don pour les mélodies limpides, mélancoliques et les arrangements d’une richesse rare et d’une élégance parfaite.
Sa collaboration avec son compagnon David Donatien, qu’on retrouve sur divers instruments, donne une sensation quasi physique de plénitude qui fait que l’on succombe aux charmes de ce disque dans la lignée de son album précédent tout en étant plus recherché.
La magie opère au fil des titres : « Never Change », bien remuant, un peu rétro, un brin de nostalgie qui se déguste comme une petite madeleine et rappelle une autre voltigeuse de la voix : Camille. Du coté des invités du beau monde aussi : le slammeur français Spleen, les frères Belmondo, Tété… Il y a aussi des balades tire-larmes comme « Today », et des morceaux influencés par la musique indienne comme « Man of Another Woman ».
Yael Naim a choisi l’anglais pour s’exprimer, délaissant l’hébreu ou le français. Enfin, presque car elle nous fait un beau pied de nez en mélangeant la langue de Molière et celle de Shakespeare sur « The game is over », qui conclut l’album. Mais à l’exception de quelques morceaux, on retombe dans un schéma un peu classique. En panne d’idée, ce disque sera donc une idée de cadeau idéal à déposer au pied de l’arbre de Noël.
Pays: FR
Tôt ou tard / Wagram 3596972317422
Sortie: 2010/11/15