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COCHRAN, Stevie – The next stage

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Décidément, Stevie Cochran semble être un musicien qui ne manque pas d’inspiration. Après son dernier album « Twelve reasons«  qui sortait début 2010, voici le petit dernier « The next stage ». Pour ceux qui ne connaissent pas encore cet imposant bluesman, disons que Stevie Cochran, c’est l’âme de Jimi Hendrix dans le corps d’un catcheur hirsute, le choc des contraires, la finesse et la brutalité associées au service d’un blues rock percutant et électrique.

Une guitare à la main depuis près de 45 ans, Stevie Cochran tourne professionnel dans les années 70 et sort des albums depuis plus de vingt ans. On ne l’a pas vu au Madison Square Garden ou sur MTV, il ne roule pas en Rolls-Royce avec ses amis les Rolling Stones et n’a jamais fait la première partie de Guns ‘n’ Roses. Non, Stevie Cochran arrache les lauriers de la gloire feuille par feuille, en tournant intensivement en Europe et aux États-Unis, ne retrouvant son quartier général new-yorkais que pour y enregistrer de nouveaux albums.

Justement, « The next stage » arrive pour les fêtes de Noël et va remplacer avantageusement les feux de cheminée et les chants de Noël. Avec Stevie Cochran, on peut s’attendre à du solide. Comme de coutume, l’homme s’est entouré d’une brochette intéressante de musiciens puisqu’on retrouve sur ce disque des petits sorciers de studio et des seconds couteaux indispensables. Par exemple, Tommy Byrnes (qui vient jouer de la guitare sur « Heckle and Jeckle ») a formé le groupe de jazz progressif Ockham’s Razor. On trouve également Kenny Aaronson à la basse, qui avait fait partie du mythique combo hard rock Dust dans les années 70 avant de jouer avec Rick Derringer. Ed DiCapua, batteur, a joué avec plein de gens, dont les Platters, Louisiana Red, Greg Allman. Et Richie Canatta (saxophone) a joué chez Billy Joel et les Beach Boys avant de se constituer en studio un CV long comme le bras d’un gorille écartelé. Ils ne sont qu’une partie de l’équipe qui aide à faire de « The next stage » un nouveau très bon album de Stevie Cochran, qui a écrit tous les morceaux et assuré la production.

Par rapport aux disques précédents, on pourrait dire que Stevie Cochran retient un peu la puissance de feu pour interpréter des morceaux en majorité plus calmes qu’à l’accoutumée. Après trois premiers titres démarrant en force à coups d’instrumental pêchu (« Heckle and Jeckle »), de blues zeppelinien (« Next stage ») et vaughanien (« Don’t need you no more »), Stevie Ray déroule une série continue de cinq ballades blues sympathiques mais qui allongent le temps à force de se répéter un peu. Il faut attendre « Sweet and evil » pour que la bagarre électrique reprenne (« Testify », l’excellent « I’ll get along »). Puis les trois derniers titres alternent délicatesse west coast FM (« Hard to say »), heavy rock costaud (« Anywhere town ») et blues jazzy raffiné (« Fix it man »).

Au final, on n’est pas foncièrement déçu, mais il y a un petit arrière-goût de rock FM ayant tendance à faire perdre le fil et l’excitation. Le tout reste très bien composé, mais souffre d’un déséquilibre du rythme général de l’album.

Pays: US
Blues Boulevard 250281
Sortie: 2010/11

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