DIO – Master Of The Moon
Ronnie James Dio, voix, est accompagné par Scott Warren, claviers, Craig Goldy, guitare, Jimmy Bain, basse, et Simon Wright, batterie.
Considéré par les spécialistes du genre comme le meilleur chanteur de « heavy metal », Ronnie James Dio fait tout ce qui convient pour le prouver sur cet album. Peu amène dans ses commentaires concernant ses rivaux, il brigue le titre de best of the best. Qu’en pensent les fans de Lemmy Kilmister, Paul « Bruce » Dickinson et des autres ténors du chant ? Chacun se forgera sa propre opinion.
« One More For The Road » débute l’album en fanfare. D’emblée on se rend compte que les musiciens ne sont pas manchots. Par contre, le très pompeux et lent « Master Of The Moon » ne laissera pas de souvenir impérissable. Tout au plus peut-on apprécier la façon dont Dio s’adapte à tous les styles.
« The End Of The World » débute sur le mode doux et lent. On ne s’attend pas vraiment à ce que ça dure longtemps et en effet, on évolue vers un mid tempo bien construit, bien joué et bien chanté (c’est bien le moins).
« Shivers » réveille un peu son petit monde, qui manquait un peu d’exercice. Excellent titre qui met parfaitement en valeur l’organe vocal du monstre. En l’occurrence, « The Man Who Would Be King » porte bien son nom. En tout cas, plus prosaïquement, il voudrait être le roi du heavy metal. Ses prouesses vocales sont de toute manière impressionnantes et les violons apportent une note de sérieux assez bienvenue dans ce type de production.
Assez long mais jamais lassant, « The Eyes » poursuit dans le même registre, sur un mid tempo intéressant entrecoupé d’effets électroniques inattendus mais bénéfiques à l’ensemble par leur connotation fantaisiste. « Living The Lie » est nettement plus rythmé, ce que Dio semble beaucoup apprécier. Il faut dire que jusqu’à présent, ça se traînait un peu.
« I Am » débute comme une belle mélodie calme mais évolue rapidement vers un hard rock musclé. Il est plus fort sans sa petite amie, dit-il. Tant mieux, tant mieux. « Death By Love » se déroule sur un rythme tranquille qui permet d’admirer la voix de son maître. Comme il a produit l’album, il a pensé que la charité bien ordonnée commençait par lui. Ben tiens ! Les autres musiciens en sont ainsi réduits à la portion congrue mais ils parviennent néanmoins à tirer leur épingle du jeu.
Enfin, « In Dreams » est bien dans la tradition des morceaux purs et durs de heavy metal. Une mélodie embryonnaire soulignée par une section rythmique qui fait de son mieux, relayée par la guitare de Craig Goldy. Le tout constitue la toile de fond sur laquelle évolue Dio, le maître de cérémonie.
En bref, c’est un album qui ne déçoit pas. Ce n’est pas non plus la huitième merveille du monde mais il devrait satisfaire ses nombreux fans.
Pays: US
Steamhammer / SPV 80000725
Sortie: 2004/08/30
