LANG, Yogi – No Decoder

Après les albums « Mirror«  (2007) et « Numb«  (2009) de Blind Ego, projet du guitariste Kalle Wallner, et « Fragments«  du bassiste Chris Postl sous le nom Parzivals Eye, voici celui de Yogi Lang, chanteur de RPWL. Pour son premier opus solo, Yogi n’a pas hésité à s’entourer de pointures. C’est comme cela que la basse est tenue par Guy Pratt qui n’est autre que le bassiste de Pink Floyd. Il y a aussi Manni Müller, batteur de RPWL et le guitariste Torsten Weber (Doors Of Perception). En invités, on note la présence de la violoniste Anne de Wolff (Rosenstolz), du chanteur Dominique Leonetti (Lazuli) et de Ian Salmon, bassiste d’Arena, qui officie ici en tant que narrateur.

L’influence de Pink Floyd est indéniable tout au long de cet album. Elle se place dans la période post-Waters, celle des albums « A Momentary Lapse Of Reason » et « The Division Bell ». Les soli façon Gilmour sont très intenses. Le chant de Lang est aussi proche de celui de David Gilmour.

Yogi Lang tient à attirer l’attention sur ses paroles. Pour lui, une chanson n’est bonne que si les paroles portent un message. C’est donc avec plaisir qu’on les découvre au sein du feuillet dépliant qui sert de livret.

Nous disions donc que l’ambiance floydienne était bien présente. Il suffit d’écouter l’introduction (« Can’t reach you ») ou les titres « Sail away » et « No decoder » pour en être convaincu. Le solo de saxe floydien de « Sail away » est superbe. Mais il n’y a pas que cela dans cet opus. On ressent aussi bien entendu RPWL, comme sur « Sacrifice » et son solo de synthé à la Manfred Mann, mais aussi Steve Hackett sur l’instrumental « Sensvalue ». Enfin, n’oublions pas l’épique « A million miles away » où Ian Salmon assure la narration, un titre à l’ambiance planante qui invite à la rêverie, et la mélancolique chanson d’amour qu’est « Alison ». Ici, les paroles sont en français et c’est Dominique Leonetti qui les chante.

Nous aurons dû attendre longtemps avant ce premier opus solo de Yogi Lang alors que ses acolytes de RPWL ont déjà livré quelques rondelles. Mais l’attente valait la peine, car cet album est celui que Pink Floyd pourrait nous offrir aujourd’hui. Le groupe ayant pris sa retraite depuis plus de quinze ans, ne boudons pas notre plaisir à l’écoute de ce « No Decoder » que je vous recommande chaudement.

Pays: DE
Gentle Art of Music GAOM 003
Sortie: 2010/11/05