CD/DVDChroniques

TELLERS (The) – Close The Evil Eye

Notre évaluation
L'évaluation des lecteurs
[Total: 0 Moyenne: 0]

Ça y est, les Tellers sont de retour… Voici ce que l’on pourrait appeler une phrase à double sens. Le fan du groupe, par exemple, adoptera une pointe d’enthousiasme non dissimulée tandis que le chroniqueur qui avait trouvé leur premier album surfait aura du mal à se motiver pour rédiger un article. Ou alors, il préparera un cassage en règle. Et pourtant… Bien des choses ont changé dans l’univers des Tellers depuis la sortie de « Hands Full Of Ink« , leur premier opus de 2007.

Dans le line-up essentiellement puisque Charles Blistin s’en est allé, laissant le seul Ben Baillieux-Beynon à la tête du groupe. Ce dernier devient dès lors le seul membre original restant. Cela dit, il ne repart pas tout à fait de zéro puisque Fabrice Detry (le membre d’Austin Lace et d’Hallo Kosmo qui avait donné un coup de main à la production de « Hands Full Of Ink ») en est devenu le bassiste attitré. À leurs côtés sont venus se greffer le batteur César Laloux (ex-The Archbishops et Barbiturates) ainsi que le guitariste Joos Houwen.

Quoi qu’il en soit, ce chambardement au niveau du personnel n’a en rien altéré la réputation qu’ils s’étaient forgée par delà les frontières belges puisqu’ils ont réussi à enrôler Gordon Raphael (l’artisan du son des Strokes) pour le travail de production de « Close The Evil Eye », un deuxième album qui laisse de côté les compositions folk téléphonées qui renvoyaient aux Libertines sans arriver à en cerner l’énergie. Place désormais à l’immédiateté à l’instar de « Drama », l’excellente plage d’intro, qui tranche véritablement avec tout ce que le groupe a pu enregistrer jusqu’ici. Moins naïves, moins prévisibles, leurs compositions sont surtout plus travaillées comme le démontre le déroutant « Evil Eye » ou l’entêtant « Silent Hills ».

Une nouvelle approche donc, bien que l’on reconnaisse aisément leur style sur des titres comme « Like I Say » ou « Friends Of Mine » (le chant de Ben fait beaucoup). En revanche, la patte de Gordon Raphael apparaît comme évidente sur « Cold As Ice » et « I’ve Got A World », même si des titres doux comme « Secrets » ou les élégamment construits « I Wish » et « 7 Words » (aux arrangements classiques divins) nous indiquent qu’il n’était pas le roi dans le studio mais qu’il a également laissé aux musiciens le loisir de s’exprimer et d’approfondir leurs idées. Le résultat fait de « Close The Evil Eye » un album largement supérieur aux attentes et qui fait office de bonne surprise de la rentrée. Les Tellers ont pris la peine de se remettre en question avec à la clé un contre-pied inattendu qui devrait en surprendre plus d’un…

Pays: BE
62TV Records / PIAS
Sortie: 2010/10/18

Laisser un commentaire

Music In Belgium