THRESHOLD – Subsurface
Après un « Critical Mass » unanimement applaudi en 2002, Threshold nous revient avec ce nouvel opus studio « Subsurface ». Le groupe est maintenant composé de Andrew “Mac” Dermott au chant, Karl Groom et Nick Midson aux guitares, Steve Anderson, qui a rejoint le groupe pour la tournée « Critical Energy », à la basse, Richard West aux claviers et Johanne James à la batterie.
Dès « Mission Profile », l’album démarre en force. On plonge au sein du métal mélodique et progressif cher au groupe. Les guitares sont agressives, le chant emporte. Bref, tous les ingrédients d’un bon album nous apparaissent d’emblée. Les parties claviers de « Ground Control » ne sont pas sans rappeler un certain Genesis, celui de l’époque post-Gabriel. Cela donne parfois une couleur pop dont se serait bien passé le morceau. Il est vrai que ce n’est pas, et de loin, la meilleure période de la génèse… Par contre, les solos des guitares sont splendides. Oui, les ! Car ils sont deux, ne l’oublions pas ! C’est d’ailleurs avec un de ces solos de guitare que démarre « Opium » avant de se convertir au heavy metal. Le chant très mélodique est entraînant et on se prend à chanter aussi. Les claviers distillent quelques petites notes de temps à autre qui vous feront sursauter. N’est-ce pas mon gsm qui sonne ? Un sms ? La batterie trop faible… Etrange… Le morceau s’avère cependant un des tous bons moments de l’album, les vocaux et les guitares n’y sont certainement pas pour rien. Et ce refrain, bon dieu, qu’est-ce qu’il nous entraîne.
Le chant de « Stop Dead » démarrera en douceur. Un piano fait son apparition. La relative douceur de ce titre est parfois balayée par les guitares, riffs ou solo. « The Art Of Reason » est l’épique de cet album, plus de 10 minutes qui lui permettent de s’afficher haut en couleurs. C’est du grand art ! La section rythmique y est particulièrement à l’aise et remarquable. Si le côté métal est bien présent, la douceur y est aussi au rendez-vous. On pense parfois à Arena, mais ici c’est nettement plus heavy métal. Ou alors, à Dream Theater. Disons un mélange des deux.
« Pressure » se veut plus… pressant. Ce sont les riffs martelants et le chant qui font le morceaux. C’est alors qu’apparaît « Flags And Footprints », une ballade des plus séduisantes comme seuls les grands groupes heavy metal savent en faire. On y sera aussi bercé par des nappes de claviers et un fameux solo (encore!) de guitare. « Static » passe du heavy metal à des moments très doux, sans doute pour montrer les questions qu’il pose sur l’état de la race humaine et son avenir.
L’album se termine avec « The Destruction Of Words ». Le morceau s’impose en final de « Subsurface » qui, s’il n’est pas un concept album, tourne autour d’un même thème, les problèmes de notre société (déviations, influences, pouvoir, déclin). La mélodie vous accroche et vous emporte. Une bien belle fin que ce « The Destruction Of Words ».
Threshold nous offrent ici un excellent album, sans doute le meilleur, le plus mature. Les amateurs de Arena, Dream Theater, Queensrÿche ou Pain Of Salvation doivent l’écouter sans hésitation.
Pays: GB
InsideOut IOMCD 178
Sortie: 2004/08/03