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QUASIVRI – The Mutant Affair

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Quasivri est un jeune trio d’origine lombarde. Ce groupe est constitué de Roberto Rizzo (claviers), issu de R.U.N.I., groupe avant-gardiste dont j’aurai l’occasion de vous parler prochainement, de Chet Martino (guitares), membre de Pin Pin Sugar, et de André Arraiz Rivas (batterie). « The Mutant Affair », sorti en décembre dernier est leur premier album.

Vous aimez les claviers stridents, alors cet album est pour vous. On débute avec « Italia Forza » : synthés suraigus à une main, simplistes, accompagnés d’une batterie très jazz à la Phil Collins. La batterie a parfois des accents Stewart Copeland en particulier sur « Dito Independente ». C’est incontestablement le point fort du groupe. L’association batterie jazz et claviers artificiels et tonitruants n’est pas sans rappeler certaines œuvres de Genesis, à partir d’Abacab (pas forcément ce que le célèbre groupe britannique a produit de meilleur, mais bon !).

La seconde plage « Superlando » est proche du hip-hop et fait penser à « Loser » de Beck (non, malheureusement pas Jeff !). Tout au long de l’album la rythmique est excellente, André est vraiment un bon batteur, mais autant les sons émanant des fûts sont plaisants, autant les synthés sont exaspérants. C’est probablement volontaire, mais franchement, Roberto, pour supporter le son de ton jouet Fisher Price, il faut de bons tympans !

Dommage, car ces musiciens ont du jus, à n’en point douter, en témoigne la quatrième plage « The Roots Of Mount Flea Anus » et ses harmonies vocales rappelant OMD ou Depeche Mode, ou le plus récent (et excellent !) Rudy Trouvé. Malheureusement, les synthés en sirène de pompiers dominent sur la majorité des plages, les jingles façon « pouw pouw » ou « zwîîît », rappelant des morceaux tels que « Who dunnit » ou « Land of confusion », les trucs que Genesis aurait franchement pu éviter d’éditer !

Un second morceau sort du lot : « La Ultima Foresta Pluviale » avec ses artifices synthétiques donnant l’illusion d’être perdu au milieu de la faune de la forêt amazonienne, le tout suivi d’un final très mélodique, pas mal foutu du tout ! La dernière plage est en deux parties, la première cacophonique, irritante, puis un silence, et le groupe reprend après un grésillement dérangeant avec un phrasé jazz-rock très plaisant. Preuve que nos amis transalpins sont d’excellents musiciens, alors quel plaisir de se saboter sur les deux-tiers du disque ? Excusez-moi les gars, je suis probablement un ignare, mais quand j’écoute de la musique, j’espère y trouver du plaisir, et me faire massacrer les conduits auditifs par des sonorités suraiguës et hurlantes ne m’en procure aucun, au contraire ! Désolé, mais avec votre talent, pouvez mieux faire, enfin, pour ce que j’en dis !

Pays: IT
Wallace Records 118
Sortie: 2009/12

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