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ADMIRAL FREEBEE – The Honey & The Knife

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Un peu plus de 3 ans après le merveilleux « Wild Dreams Of New Beginnings« , notre Admiral Freebee nous revient avec un quatrième opus. Cette fois, il n’est pas retourné chez Malcolm Burn, mais a refait appel à Jo Francken, lequel s’était occupé de son tout premier album. Tom Van Laere voulait retrouver ses sources. Il s’est promené en ville pour trouver l’inspiration et a testé ses morceaux fraîchement composés dans les petits cafés lors de ses différents périples devant des gens qui passaient là par hasard. Cela lui a insufflé le passion et l’étonnement de ses débuts.

Nous attendions donc avec beaucoup d’impatience ce nouvel album d’Admiral Freebee et il faut bien avouer qu’il débute en force avec un « Blues From A Hypochondriac » puissant et prenant. Nous sommes donc d’emblée captivés. Les voix s’étoffent et nous emmènent dans la ronde. Les guitares s’enflamment. S’il fallait ne fut-ce qu’un seul titre pour nous décider, ce morceau nous a déjà convaincus.

Admiral Freebee nous entraîne dans un voyage musical dont on ressortira émerveillés. On aime la folie mystérieuse qui baigne « My Hippie Ain’t Hip », la douceur mélancolique de « Look At What Love Has Done », l’intimité lancinante de « Under My Secret Skin ».

Par contre, cet album possède un ventre mou moins enthousiasmant. Il commence avec le plus lisse et pop « The Longing Never Stops », très soft et plus fade. Pire encore, le single « Always On The Run » nous renvoie dans le disco des Bee Gees (au secours !), surtout à cause de son refrain. Franchement ringard ! « Last Song About You » nous ramène dans un pop plus soft, mais ne nous émeut guère.

Le ventre mou s’éloigne avec « Fools Like Us » et son côté vieille chanson de la première moitié du 20e. Les arrangements classiques sont un peu envahissants, mais son côté intimiste et quelques tons jazzy nous séduisent. N’empêche, cela reste moyen. Par contre, « The Art Of Walking Away » nous remet sur les rails. Il renoue avec plus d’intensité et on retrouve l’Admiral Freebee que l’on aime, captivant, avec des arrangements rock plus salés et des guitares tranchantes. Le final sera carrément démentiel, Van Laere s’y déchirant la voix.

La douceur intimiste de « Hymns For Demons » est intense au début alors que la fin joue sur la puissance. Les guitares acoustiques de « Home » sont un peu le point d’orgue de cet opus. Cela se termine donc en toute simplicité. Il y a bien un court morceau caché (« Green Light Shines »), plus rock’n’roll, mais sans réel intérêt.

Ce nouvel album d’Admiral Freebee régalera les fans de Neil Young, Bob Dylan et les Rolling Stones époque Mick Taylor. Il est cependant un cran en dessous du splendide « Wild Dreams Of New Beginnings », sorti en 2006. Mais même si l’on regrette son ventre mou, le reste de l’album vaut vraiment que l’on y tende l’oreille.

Pays: BE
Playout! Music / Pias
Sortie: 2010/02/22

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