STRANGE FLOWERS (The) – Vagina Mother
En 2008, les Italiens de The Strange Flowers nous proposaient « Aeroplanes In The Backyard« , un album aux tons psychédéliques comme on les aime. Cet opus, arrivé trois ans après « Ortoflorovivaistica« , était aussi celui des grands changements au niveau line-up. En cette année 2009, ils reviennent et cette fois le line-up est inchangé. Cette stabilité est sans doute la raison de l’arrivée plus rapide qu’à leur habitude d’un nouvel album.
Le rock psychédélique est bien au rendez-vous. Les influences d’un Pink Floyd époque Barrett, mais également des Beatles du temps de « Sgt. Pepper’s Lonely Heart Club Band » sont bien présentes. Pourtant, l’introduction de cet opus prend des tons World avec une guitare distordue. Mais le décor psyché est bien là. Dès le second morceau « Blue Mothers », la basse hypnotique et une guitare au groove puissant nous le rappellent. « Powder Tears » a toutes les qualités d’un bon hit. Il sonne moderne et la mélodie nous imprègne. Un bon single sans aucun doute.
« Underneath Electric Wires » est un des titres phares du CD. Les couleurs y sont très Beatles avec un chant qui flirte avec Oasis. « The Followers Of Fame » nous offre une couleur très moderne, un peu plus pop rock peut-être, sans oublier la touche psyché bien entendu. « September » aurait pu être écrit par les Beatles. Encore une fois, le chant légèrement nasillard fait penser à Oasis. Surprise, le groupe ose une reprise de Madonna. Mais « Hollywood », dans cette version psyché et hypnotique, vaut le détour. Ils prouvent qu’on peut tirer quelque chose de valable d’une chanson de la madone.
Mais revenons aux tons floydiens avec « A Rose In Your Mouth ». Les choeurs semblent d’époque et l’âme de Syd Barrett hante la chanson. Elle vaut bien un des premiers singles du Floyd. La basse se fait martelante sur « Salvation », la guitare est psyché et le chant traînant. Quelques percussions agrémentent l’ensemble. Le court et dépouillé « Angela’s Disease » se joue à la guitare acoustique, avec choeurs et effets floydiens. « Seven Year Old Poets » est basé sur un poème de Rimbaud. The Strange Flowers suit les traces de Jim Morrison. Pourtant, tout ici est très Pink Floyd, quoiqu’un peu Doors aussi. « The Insect And The Fish » rappelle une des folies de Waters sur « Ummagumma ». La musique est plus heavy, les voix sont d’époque, les effets étranges se mélangent et la guitare nous offre un solo épique qui nous entraîne inexorablement dans la danse.
Deux bonus sur cet album. Le premier est la version italienne de « Powder Tears ». Le second, intitulé « The Naked Monk », est plutôt dispensable. Il lui manque un petit quelque chose pour le rendre intéressant.
The Strange Flowers nous propose un nouvel opus à la hauteur des attentes. Les fans de psyché façon sixties vont se régaler. Avec Secret Machines, ils sont sans aucun doute un des groupes phares actuels du rock psychédélique.
Pays: IT
Go Down Records GOD034
Sortie: 2009/11/20