PIXELRACE – Should We Pay For All This Happiness?
Relatif nouveau groupe dans le paysage musical bruxellois, PixelRace est avant tout un projet initié par le guitariste Eric Renwart. Il a déjà une solide expérience lorsqu’en 2007, avec l’aide de son ami Alexandre Beyns, il se concentre sur un travail de composition. Ce n’est toutefois qu’au début de l’année suivante que le groupe trouve sa forme définitive, avec l’arrivée du chanteur Kevin Raymakers, de la guitariste Jessica Giordano, du bassiste Olivier Calmeyn et du batteur Nicolas d’Haeveloose. « Should We Pay For All This Happiness? » est leur premier album, enregistré au Studio Molière de Bruxelles et distribué par Fakto Records, le label créé récemment par Eric Renwart.
Dès la première plage (« Perfect Gender »), on est plongé dans le style qui va définir la ligne directrice d’un album très cohérent. On est d’abord frappé par la limpidité d’un son réglé à la perfection qui met bien en exergue la voix très caractéristique du chanteur, haut perchée juste ce qu’il faut, à la manière d’un Mario Guccio (Machiavel) par exemple. On pense aussi par moments à Linkin Park (sans l’artifice rap métal). « Blown Away » va confirmer cette première impression, en y ajoutant des guitares nerveuses (mais pas trop) tout en déposant en toile de fond des nappes électroniques discrètes, dont l’unique but est de rendre l’ensemble un rien dansant. « The 8 Bit Song » est l’exemple type du single parfait, qui comprend tous les ingrédients nécessaires à la confection d’un hit: la voix, les arrangements, les riffs, les bidouillages et le refrain catchy, tout y est. On retrouve aussi cette énergie positive dans les excellents « Bitter Flavour » et « Another Part Of Stagnation », avec un synthé légèrement plus mis en avant.
Le problème, c’est qu’après quelques titres, on a l’impression d’un déjà entendu et la recette a tendance à s’essouffler, plus par manque d’originalité que de conviction. En gros, à l’image de groupes comme Duran Duran ou The Rasmus (auxquels on pourrait les comparer), ils ont un style un peu trop rock que pour être pop, mais dans le même temps, ils sont un peu trop pop que pour être rock. Et le son très lisse n’aide pas à choisir un camp. On sauvera tout de même le délicat « Sins » interprété d’une voix chaleureuse et « Reasonable Option » qui renoue avec l’efficacité du début de la plaque.
L’album se termine sur « Tribal Touch Neuro Flavour », qui n’est autre qu’une version remixée de « Bitter Flavour », clairement orientée pour chauffer les dancefloors. Un appendice pas vraiment nécessaire pour un premier album peut-être un peu trop poli que pour être crédible. En effet, le vrai son de PixelRace se déguste surtout sur une scène…
Pays: BE
Fakto Records FRB10001
Sortie: 2009/09