MARJORIE FAIR – Self help serenade
Voici un nouveau groupe nous venant de Los Angeles. Emmené par son leader Evan Slamka, le groupe nous distille un pop-rock d’une douceur confondante. En fait Evan est originaire du New Jersey. Il a ensuite fait ses classes dans les bars et clubs de New York avant de déménager sur la côte Ouest avec son compère Chris Tristram (basse). Là, ils ont enregistré cet album avec quelques invités dont Jim Keltner à la batterie et Billy Preston au piano et à l’orgue. Du beau monde quoi! Après les sessions, Marjorie Fair s’est adjoint Josh (guitare et claviers) et Chris R. (batterie), ce qui constituera probablement le groupe lors de sa tournée promotionnelle.
« Self help serenade » est leur tout premier album. Il est produit par un certain Rob Schnapf (The Vines, Beck, Foo Fighters, Elliott Smith). On débute avec un « Don’t Believe » dans les tons Beatles. D’emblée, on ressent l’importance des voix au sein du groupe. C’est encore plus frappant sur « Halfway House ». « Stare » s’impose comme un hit potentiel. La mélodie est accrocheuse et séduisante. Il se montre un rien plus rapide que les autres. Avec « How Can You Laugh », on revient à la grande douceur qui berce l’album qui, comme son titre l’indique, nous joue la sérénade.
Comme c’était le cas avec « Stare », « Waves » ferait un excellent hit. Le morceau se veut aussi plus rock. La ballade « Please Don’t » est sans doute le titre le plus séduisant de cet opus. Simple, dépouillé, doux, il achève son entreprise de séduction avec de superbes voix à la Beatles. « Cracks In The Wall » contient un fond Wings dans ses arrangements et ses voix. On lui préférera néanmoins « Stand In The World » plus personnel avec son solo de guitare le rapprochant des anglais de Archive.
En toute simplicité, suit « Hold On To You ». Le groupe aurait-il réinventé le slow? Et cela continue de plus belle avec « Silver Gun » sur fond de guitare acoustique et d’un peu d’orgue. Si ce n’était le timbre différent de la voix, on croirait entendre Coldplay. L’opus se termine avec « My Sun Is Setting Over Her Magic ». L’impression d’une grande mélancolie nous envahi. La voix est aérienne, plongée par moment dans une réverb profonde. Le final avec son solo de guitare et son chant est tout simplement splendide !
Nul doute que, malgré sa jeunesse, Evan Slamka a dû écouter beaucoup Paul McCartney et les Beatles. Il semble profondément marqué mais il y ajoute sa touche personnelle de modernité. Ce premier opus est plutôt réussi même si sa qualité, la grande douceur, peut aussi s’en révéler un défaut. En tout cas, Marjorie Fair devrait séduire les fans de Coldplay.
Pays: US
Capitol 7243 5 93603 2 4
Sortie: 2004/05/31