DIABLO SWING ORCHESTRA – Sing Along Songs for the Damned & Delirious
Pour situer ce groupe suédois, il faut remonter 500 ans en arrière, en 1501 plus exactement. Il y avait alors un orchestre qui ne jouait pas comme les autres. Leur musique séduisait le peuple à travers tout le pays, quelle que soit la classe sociale. Mais voilà, à l’époque le clergé était tout puissant. Ils furent dépeints comme l’orchestre du diable. Ils incarnaient Satan. Aussi leurs têtes furent mises à prix et ils durent se cacher. Cet état de fugitifs ne leur plaisait pas. Aussi ils décidèrent de se rendre. Auparavant cependant les six musiciens écrivirent une lettre pour leurs descendants. Dans 500 ans, ils devraient reformer le Diablo Swing Orchestra et récréer leur folle musique. Ils furent ensuite arrêtés, envoyés en prison avant d’être exécutés.
En 2003, deux descendants se retrouvent par accident dans un magasin de musique de Stockholm. Ils discutent, s’aperçoivent que tous deux ont reçu cette fameuse lettre du passé. Ils décident alors que se mettre à la recherche des quatre autres descendants qu’ils ne tardèrent pas à retrouver. Par contre, les partitions d’alors ont disparu. Le clergé les avait détruites à l’époque. Ils ne savent donc pas très bien quelle musique jouer. Après de longues discussions, ils décident qu’il fallait une bonne dose de folie, des influences dansantes, une énergie puissante et des arrangements futuristes.
Après cette « brève » histoire d’un orchestre hors du commun, venons-en à ce second album du Diablo Swing Orchestra (le premier était « Butcher’s Ballroom« sorti en 2007). Ils se qualifient de groupe de métal d’avant-garde. C’est vrai qu’il y a du métal et qu’ils sont complètement déjantés avec une musique qu’on n’entend nulle part ailleurs. Leur groove est terrible, ça swingue ferme. Musicalement, cela va du style New Orleans avec des parfums des années folles jusqu’au heavy métal, en passant pas le classique, l’opéra et le symphonique. A propos d’opéra, la chanteuse a tous les atouts pour cela, et un don pour rouler les r. Le chanteur joue plutôt le rôle du diable. La guitare martèle des accords bien lourds et gras. Le violoncelle nous offre des ambiances en provenance des tous premiers Electric Light Orchestra, se démenant comme un beau diable au sein de ce rock débridé. On se souviendra avec plaisir des deux violoncellistes fous de l’ELO. A un moment, ils nous emmènent à la fête foraine en pleine Sibérie. Il fait froid, mais un petit tour par l’estaminet local nous réchauffera à la Vodka.
Bon, résumons. Ce second opus du Diablo Swing Orchestra est une merveille musicale qui plaira aux amateurs de découvertes. Si vous aimez le métal, la folie rock, des groupes comme Taal ou Apocalyptica, ne passez pas à côté de cette rondelle. Foncez vite l’acheter ! C’est absolument génial !
Pays: SE
Ascendance Records ASC23013CD
Sortie: 2009/09/21