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BUBBLE TRAP – Compromise

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Déjà habitué du paysage musical belge francophone depuis pas mal d’années (leur premier concert date de 2003 et leur première démo de 2004), Bubble Trap a pris son temps pour peaufiner son premier album, « Compromise ». Entre-temps, le quatuor composé du chanteur Sébastien Boutry, du guitariste Gérard Hermans, du bassiste Lionel Baurain et du batteur Stéphane Derwidué avait sorti un single en 2006, dont les deux titres se retrouvent ici (« Jay » et « I Am Nothing »).

C’est toutefois avec un nouveau morceau, « Don’t You See? » que débute cet album. Et d’emblée, on retrouve la marque de fabrique du groupe, c’est-à-dire un pop rock mélancolique (mais pas trop) chapeauté par la voix du chanteur dont le timbre se rapproche de celui d’Anthony Kiedis (Red Hot Chili Peppers). D’ailleurs, on pourrait très bien définir le son de Bubble Trap en un mélange improbable entre les Red Hot (plus période « Stadium Arcadium » que « Blood Sugar Sex Magic ») et Archive, avec une petite pointe de Pink Floyd pour certains accords de guitare (« Four Hands », l’excellent « Nothing To Fear » et « Crazy » sont des exemples parfaits). Une sorte de musique progressive des temps modernes, mais sans la théâtralité pompeuse et en surtout beaucoup plus radiophonique.

Suit l’imparable et entraînant single « You Keep Silent » dans sa version longue (la version éditée est ajoutée en bonus track à la fin de la plaque) qui devrait faire un malheur sur les ondes cet été. On en arrive ensuite aux deux titres plus anciens qui sont parmi les moins impressionnants de l’album, même si « Jay » reste un très bon morceau. Ne considérons pas ceci comme un défaut mais plutôt comme une preuve supplémentaire de leur évolution. Retour vers des titres plus ambitieux avec le très long (mais jamais lassant) « The Best I Can » et ses guitares nerveuses. Dans le même ordre d’idée, « Children In The Dark » propose un son tout aussi brut qui a le don de se marier à merveille avec des instruments classiques. N’oublions pas non plus le bluesy « Sunday Afternoon », preuve de la large palette de références du groupe. Un groupe qui peut se targuer de proposer un premier album de très bonne qualité et qui devrait lui permettre de continuer à faire son trou dans le milieu. Le seul bémol concerne la pochette. Que vient en effet faire ce canard de bain en plastic à chaque page du livret?

Pays: BE
BUB 0109
Sortie: 2009/04/06

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