CD/DVDChroniques

PPRY – Raising the skeletons of fire by hand

Notre évaluation
L'évaluation des lecteurs
[Total: 0 Moyenne: 0]

Du pur prog vintage, voici ce que nous propose le groupe finlandais PPRY pour son troisième album, les deux premiers ayant été réalisés respectivement en 2000 (« Project Forest ») et en 2005 (« Name stolen », PPRY s’appelant alors temporairement Project). Directement inspiré des seventies, les influences majeures sont clairement Pink Floyd et Eloy, dans leurs périodes correspondant à la première moitié des années 70.

« Raising the skeletons of fire by hand » est un concept album qui relate ce qui s’est réellement passé à Sarajevo en 1914 lors de l’assassinat de l’archiduc Franz Ferdinand, et ce à travers 6 morceaux, qui totalisent 70 minutes de musique atmosphérique, mystérieuse, symphonique, mélancolique, sombre. Le titre de chacun des morceaux est en fait une partie d’une longue phrase, formée par l’addition de chacun d’eux dans l’ordre chronologique de passage. « A the brink of madness », assez court, commence un peu comme « One of these days » dans le « Meddle » du Floyd, mais enchaîne tout de suite sur des vocaux un peu étranges et termine sur des claviers amples et symphoniques, qui font le lien avec le morceau suivant, « The procession forms », lequel démarre avec un chant délicat sur nappe de claviers, relayés plus tard par une flûte traversière, et c’est franchement une réussite. Ensuite, une partie atmosphérique et puis un rythme plus soutenu, presque heavy avec solo de guitare saignant, achèvent ce deuxième titre.

Les morceaux sont construits en plusieurs mouvements, qui s’additionnent plus qu’ils ne se fondent l’un dans l’autre. « For the presence of those are the sentinel » est par exemple structuré sur 7 d’entre eux, alternant les variations rythmées et celles plus calmes, incluant un thème au synthétiseur assez mélodieux et mémorable, presque baroque, qui aurait mérité d’être développé plus longuement. « The herald and their train », après un début assez rythmé, livre un beau travail aux claviers. « Passage to the court prevails » continue sur la même lancée, avec une partie chantée qui inaugure le morceau et une autre qui le clôture, laissant l’espace du milieu pour une partie instrumentale aux claviers.

Le chant est souvent pratiqué en chœur, sur des lignes mélodiques assez jolies, mais pas toujours dans un anglais imparable. C’est le principal bémol de cet album, avec aussi quelques transitions non totalement maîtrisées dans certains passages. Le dernier titre débute encore par une partie chantée, suivi d’un break puis d’un développement instrumental. Un blanc d’une minute intervient après un quart d’heure et inaugure, en guise d’épilogue, la finale avec paroles déclamées dans un quasi-murmure sur fond d’orgue.

« Raising the skeletons of fire by hand » plaira à tous les fans de progressif revival ’70 ainsi qu’aux amateurs de Pink Floyd, d’Eloy et même des premiers King Crimson, dont l’ombre plane parfois aussi ici. PPRY nous offre un disque vintage intéressant, avec une inspiration réelle, des envolées symphoniques alternant avec des passages plus psychédéliques et planants et d’autres plus heavy, enveloppées d’un voile mystérieux, parfois envoûtant.

Musiciens :

  • Petri Ahola – guitare et chant
  • Mika Koskela – batterie
  • Janne Rinnet – basse
  • Tuukka Uskali – claviers et chant
  • Sami Auranen – chant

Liste des morceaux :

  1. A the brink of madness 2:31
  2. The procession forms 10:13
  3. For the presence of those who are the sentinel 13:20
  4. The Herald and their train 12:29
  5. A passage to the court prevails 6:06
  6. As a single word sets forth an ocean of souls 25:44

Pays: FI
Musea Records FCGB 4763
Sortie: 2008/11/18

Laisser un commentaire

Music In Belgium