O’BRIEN, Tim – Chameleon

Tim O’Brien a reçu avec « Fiddler’s Green » le Grammy du Meilleur Album de Folk Traditionnel en 2006. Il n’en revenait pas malgré une vingtaine d’années de carrière et cela l’a réveillé (c’est lui qui le dit). Aussi il s’est remis au travail et nous offre ce nouvel opus baigné de folk.

Chacun des seize titres ici présents met en valeur un instrument et Tim ne manque pas d’en donner les références. Il y a ainsi un violon de 1922, une mandoline Gibson de 1924, une guitare Martin de 1937 et une guitare Gibson J-45 de 1943 pour ce qui est des plus anciens.

Le chant de O’Brien a un don certain pour nous captiver. Il s’inscrit parfaitement dans le folk traditionnel du style de Woody Guthrie ou Bob Dylan. C’est un véritable plaisir que de redécouvrir cela aujourd’hui. Tout est finalement dans sa voix et les vibrations qui s’en dégagent. Il nous conte des histoires mélancoliques ou joyeuses voire se montre plus engagé politiquement. Il s’accompagne d’un seul instrument à chaque chanson qui sert plus à agrémenter son chant et à planter le rythme.

L’utilisation d’un banjo sur « Red Dog In The Morning » donne un petit côté country au folk de l’artiste. D’un autre côté, le violon de « Phantom Phone Call » fait très irlandais. On est proche des tons de l’album « We Shall Overcome » du Boss, sauf qu’ici Tim est seul.

C’est une ambiance proche de Emmylou Harris qui se dégage de « Father Forgive Me » alors qu’il y a un brin de Joan Baez dans « The Only Way To Never Hurt ». Comme quoi Tim O’Brien a de belles références folk.

La chaleur qui se dégage de cet album de Tim O’Brien va régaler tous les fans du Folk traditionnel des années Guthrie et Dylan. L’artiste y fait tout lui-même avec brio.

Pays: US
Proper American Recordings PRPACD007
Sortie: 2008/03/31