SECRET MACHINES – Ten Silver Drops
Encore un groupe new-yorkais qui propose un rock étonnant et plein de fraîcheur. Mais contrairement à pas mal, les trois gars de Secret Services puissent leurs influences dans le rock anglais et notamment chez Pink Floyd. Ils sortent leur premier album « Now Here Is Nowhere » en 2004, puis vient l’EP « Road Leads Where It’s Led » en 2005. C’est alors qu’arrive cet opus « Ten Silver Drops ». Nous sommes alors en 2006, il lui faudra un peu de temps pour qu’il débarque chez nous. Mais mieux vaut tard que jamais.
La douceur de la voix du chanteur Brandon Curtis séduit. La légèreté de leur musique et de leurs arrangements se mêle à un dynamisme rythmique qui n’est pas sans rappeler les ambiances de Archive. Ecoutez le groove qui se dégage de « Alone, Jealous And Stoned ». Ils sont forts aussi pour les mélodies et chants captivants. « All At Once (It’s Not Important) » est de ceux-là. Une rythmique répétitive vous hypnotise alors que les voix vous font traverser les quelques nuages parsemant un ciel bleu. « Lightning Blue Eyes » est de la même veine. Impossible de résister à cette déferlante mélodique intense. Mais quand on vous parlait de Archive comme référence, il faut absolument écouter « Daddy’s In The Doldrums » pour se rendre compte de l’importance de celle-ci.
Bien sûr Pink Floyd est une influence majeure comme elle l’est aussi pour Archive. Il suffit d’ailleurs de regarder l’image centrale du livret pour s’en rendre compte. Bon d’accord, nous sommes dans les environs de New-York, mais il y a cette similitude de l’usine située sur la gauche qui avec ses cheminées rappelle celle située à l’entrée de Londres que l’on retrouvait sur l’album « Animals » du Floyd. Certainement pas un hasard !
Avec « I hate Pretending », nous voilà dans un savant mélange du Pink Floyd des deux premiers opus avec un côté mécanique qui doit beaucoup à Kraftwerk. Quant aux voix, leur couleur est très fin sixties. Comme pour confirmer la référence allemande, « Faded Lines » s’offre à nous avec encore un rythme répétitif soutenu. Le mélange avec le côté mélodique très Archive est du meilleur effet. Au fil de l’écoute l’intensité grimpe jusqu’à en devenir irrésistible.
Etonnamment, c’est du côté de l’Electric Light Orchestra que se tourne le splendide « I Want To Know If It’s Still Possible », c’est dire s’il a aussi son côté Beatles. Les arrangements sont plus étoffés avec une chaleur qui en ferait fondre plus d’un. « 1,000 Seconds » termine l’opus avec intensité, comme il avait commencé. Le chant est ici très important. C’est lui qui porte la chanson, le reste n’étant qu’habillage, mais quel habillage ! Un hit en puissance !
Ce second opus des américains de Secret Services est vraiment excellent. Tous les amateurs de Pink Floyd, Archive et Kraftwerk devraient l’écouter. Ils seront sans nul doute séduit.
Pays: US
Reprise Records 9362-49987-2
Sortie: 2006/04/03
