PINEAPPLE THIEF (The) – What we have sown
Avec un line-up inchangé, ce nouvel et sixième album succède à « Little Man« sorti au mois de novembre 2006. The Pineapple Thief y propose tant des morceaux courts qu’une longue pièce épique frôlant la demi-heure. C’est dire si les ambiances progressives restent à l’ordre du jour.
Bruce Soord compose tout comme à son habitude. On ressent bien l’influence d’un Radiohead sur cet auteur-compositeur anglais et il est peut-être même meilleur que le dernier « In Rainbows », mais cela n’engage que moi. « All You Need To Know » est court et direct. Sa mélodie vous accapare et ne vous lâche plus. Peut-être y a-t-il matière à single ?
Le chant lancinant de Soord sur « Well I Think That’s What You Said » est entrecoupé de passages mystérieux jouant sur des ambiances sombres et mélancoliques. Un violon s’y baigne par moment. Entre Porcupine Tree et Radiohead, on trouve « Take Me With You » aux claviers enveloppants et au chant à la douceur confondante. L’instrumental « West Winds » apporte une douce fraîcheur, une première brise épique qui se déploie lentement gagnant en intensité au fil de l’eau. Il y a là quelques tons post-rock.
Un chant lancinant reprend le dessus avec « Deep Blue World ». La guitare acoustique cultive les tons, les claviers brodent, la batterie joue les percussions avec légèreté. Mais sur cet opus, c’est avant tout la longue pièce finale « What Have We Sown? » qui attire l’attention. Elle se divise en plusieurs parties débutant assez énergiquement, plus à la façon Porcupine Tree, comme si elle nous avertissait d’un danger. Une respiration arrive ensuite nous baignant dans le mystère ou dans une certaine tension avant l’événement suivant. Le synthé distille des pleurs qui fascinent. Le chant est très mélancolique. La guitare entame un solo aventureux. Premier break peu avant la moitié puis envolée subliminale dont Bruce Soord a le secret, le genre de truc qui nous replonge dans leur extraordinaire album « Variations on a dream ». Ici ce sera avec un travail de taille côté percussions. Le second break nous fait croire que c’est fini. Que nenni ! Cela repart lentement mais sûrement vers une finale enivrante.
Ce nouvel opus de The Pineapple Thief nécessite plusieurs écoutes pour s’en imprégner et se sentir bien au sein du monde de Bruce Soord. On plonge alors dans l’âme qui s’en dégage et son côté assez hypnotique nous emmène dans un voyage musical qui régalera nos chers tympans. Sans toutefois égaler l’incroyable « Variations on a dream« (2003), force est de constater que le groupe assure une excellente continuité.
Pays: GB
Cyclops CYCL 164
Sortie: 2007/11/12