SONIC, Dominic – Phalanstère # 7
Le breton Dominic devenu Dominic Sonic en 1987 s’est associé avec des amis pour sortir « Phalanstère #7 », un condensé d’une carrière qui a flirté avec le punk au début mais a surtout été marquée par de très nombreux concerts et des rencontres, notamment avec Jacky Berroyer, l’acteur bien connu, avec qui il a joué dans une pièce de théâtre. Le présent album représente un peu la synthèse de tout ce qu’il a acquis comme savoir-faire sur le plan musical. Au niveau de l’écriture, c’est surtout pendant son immobilité causée par une fracture de la jambe qu’il en a acquis des bases solides en 1993.
En 1996, il a fondé son propre label, Cold Tears Records, qui tire son nom de son premier album. Dominic Sonic vient de sortir un nouvel album avec ses amis Yves-André Lefeuvre, le batteur, Franck Hamel, le guitariste, et Patrick Sourimant, le guitariste, bassiste, claviériste, choriste qui s’occupe aussi de machines diverses. Tous participent aux arrangements. Mick Prima, l’ingénieur du son du groupe en tournée, s’est occupé du mixage.
Cet album est un mélange de punk, de glam, d’électro et de rock comme sur « Down And Low », qui rappelle un peu les Kinks, et « Fuel », qui possède un rythme qui rappelle un peu celui de Gary Glitter, des condensés assez représentatifs du style du groupe. Le mélange des claviers et des riffs de guitare assortis de sons électro est ce qui caractérise le mieux le son du groupe. Le chant est très bon et les compositions influencées par la musique anglo-saxonne sont excellentes.
« Blush » est un titre plus rock qui figure parmi les meilleurs de l’album, au contraire de « Mother », un très bon titre composé par John Lennon mais qui ne laissera pas un grand souvenir dans la version pourtant très personnelle de Dominic Sonic. « J’ai dû rêver » et « La plus belle de tous les hommes » s’inscrivent dans la mouvance du rock français. On leur préfère de loin « Replace The Sun » et « She Comes From », plus nerveux et mieux adaptés à l’esprit du rock actuel.
Pas mauvais, « Always Been Wrong » est néanmoins un peu insipide. L’ex-punk a perdu en punch ce qu’il a gagné en maturité mais sur « La Terre », il exhibe de beaux restes tout en payant son tribut à la conservation de la nature. « Je suis comme un chat » est une ballade un peu triste qui parle d’amour.
Album inégal qui possède avec « Fuel » et « Blush » des titres capables de le porter mais qui gagnerait à se débarrasser de quelques faiblesses criantes au niveau du rythme, notamment dans la deuxième partie de l’album. Il semble qu’il ne reste plus grand-chose de l’esprit punk.
Pays: FR
Cold Tears Records VIVE 147 31222885
Sortie: 2007/09/10
