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KILL THE YOUNG – Proud Sponsors Of Boredom

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Originaires de la région de Manchester, ces trois jeunots ne manquent pas de modèles mais c’est chez Discograph, en France, que les frères Gorman ont trouvé de quoi extérioriser leur talent. Ils ont l’arrogance et ce petit je ne sais quoi de précieux dans la voix qui différencie les groupes britanniques. Il suffit de les voir en vidéo sur le net pour s’en rendre compte. Leur nom est à prendre au deuxième degré. Ils ne veulent tuer personne.

« All By Myself (part 1) » débute par une musique classique introduite au piano puis chantée. « Saturday Soldiers » est au contraire un rock hargneux bien porté par la batterie. « She’s Got It All » se déroule aussi sur un rythme très musclé avec des riffs de guitare bien nerveux et une basse très présente. La cohésion entre les frères est parfaite. Vient ensuite l’agréable « We Are The Birds And The Bees And We Are The Telephone Trees », un titre très accrocheur sorti en simple. Pour des jeunes qui en sont à leur deuxième album, c’est super. Ils ne doutent de rien et donnent le meilleur d’eux-mêmes. Il faut dire qu’ils ont pas mal de concerts à leur actif et ça s’entend.

« Biting The Bullet » est un rien plus calme mais rapidement, on vire vers un pop rock dont la mélodie accroche. De nouveau, la cohésion du groupe est un de ses points forts. « Miss-Education » est une ballade qui débute sur le mode confidentiel et sur un rythme assez lent mais qui explose littéralement après deux minutes. On entre dans une autre dimension et ça s’énerve pas mal jusqu’à la fin. Sur un rythme plus lent mais très bien marqué par la batterie, « The Television Show » est aussi un morceau rock bien balancé qui s’en prend aux télévisions qui abêtissent au lieu de cultiver les jeunes. On connaît … « Skin And Bones » débute par des claviers mais rapidement, la guitare reprend l’initiative pour secouer le cocotier. On se dirige ainsi vers un rock plus élaboré mais qui décoiffe, comme « Dial “S” For Saviour », un pop rock à la mélodie très plaisante et bien chanté.

« Travesty » comporte aussi une mélodie agréable et conviendrait parfaitement pour un single. On peut d’ailleurs en dire autant de plusieurs titres de l’album. « Nothing Left To Write » répond aussi à la définition du single catchy et confirme la qualité des compositions. « When The Sun Dies » accroche tout de suite et semble marquer la fin de l’album en beauté mais ce n’est qu’illusion : le meilleur est à venir.

« All By Myself (part 2) » est un morceau de plus de 23 minutes qui oscille entre rock, pop et progressif. La batterie s’y distingue particulièrement au début de même que le chant. Chacun montre l’étendue de son savoir-faire sur ce titre qui ne paraît jamais long. Le rythme s’accélère de plus en plus jusqu’au break. Le morceau change alors subitement de cap pour devenir plus doux mais ça dure ce que durent les roses. Sous l’impulsion des distorsions de la guitare, on assiste à un bourdonnement suivi des bruitages qui essaiment littéralement au sein du morceau. Les sonorités bizarres reprennent de plus belle tandis que la batterie se fait plus discrète. Les distorsions de la guitare montrent ensuite la voie sous les coups de boutoir des percussions qui se réveillent mais c’est surtout ce bourdonnement qui domine, comme s’il ne devait jamais s’arrêter. Le groupe pratique ainsi en concert pour que les spectateurs trouvent leur compte dans cette conclusion intemporelle. Le chant revient à l’avant-plan pour la cadence finale, à peine soutenu par les instruments, avec une grande économie de moyens. On ressent ainsi l’impression de faire partie d’un film qui cherche son apaisement.

Très bon deuxième album d’un groupe qui apparaît comme une révélation, même s’il a déjà participé à la plupart des festivals estivaux.

Pays: GB
Discograph Code Barre 3 700666 171881
Sortie: 2007/09/24

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