CD/DVDChroniques

WOODFACE – Comet

Notre évaluation
L'évaluation des lecteurs
[Total: 0 Moyenne: 0]

Gert Bettens est décidément quelqu’un de surprenant. On ne donnait pas cher de sa peau quand sa soeur a quitté le groupe K’s Choice pour tenter sa chance en solitaire. Après avoir sorti un bon album, (« Good Morning Hope »), il nous revient plus sûr de lui avec un Woodface transformé et franchit un gap supplémentaire en restant fidèle à la musique qu’il aime, un rock classique de grande qualité.

Du line-up initial, il n’a conservé que l’excellent Koen Victor Lieckens, le batteur. Les autres sont aussi de bons musiciens : le claviériste Reinout Swinnen, l’autre guitariste Thomas Vanelslander et le plus connu, le bassiste Mirko Banovic sont à la fois sobres et efficaces et se fondent parfaitement dans le groupe sans chercher à tirer la couverture à eux. Gert Bettens a composé et produit tous les titres. Même si ce n’est pas très innovant, c’est une réussite totale.

« Talk To The Hand » est un rock qui donne une très bonne idée de ce qui attend l’auditeur. Le chant est bon, les parties croisées à la guitare sont incisives en diable et la rythmique est parfaite. « When Colors Fade » est sorti en simple. On peut en voir une vidéo amusante sur YouTube. C’est forcément un titre accrocheur mais ça ne l’empêche pas d’être très bon.

On passe sans temps mort à « I Will Carry You », un rock qui cartonne grave et dérouille sévère (ben oui, on s’adapte). « Tunnel To A Cloud » n’est pas très différent mais ici, la basse, très bien jouée, est mieux mise en valeur. Les passes d’armes entre les guitaristes restent cependant ce qui frappe encore davantage avec la qualité de la rythmique. Ah, que c’est bon !

L’excellent « Comet » vient mettre un peu de calme et apporter de l’émotion avec un chant nuancé et adapté à la situation. C’est un des meilleurs titres de l’album et il représente un changement dans la partition habituelle du groupe. « Sole Survivor Of A Kinder Kind » est un hymne torturé à un bonheur simple et facile à atteindre si on revoit ses ambitions à la baisse. C’est la sagesse même.

« 7 Billion People » est un rock percutant de la meilleure veine et c’est aussi un des meilleurs titres d’un album qui en regorge. C’est un morceau qui met en exergue le rapport du chanteur avec son public : il veut la même chose que lui : regarder vers le soleil, symbole d’un bonheur inaccessible. « The Year Of The Dog » est aussi un rock de bonne qualité qui rappelle un peu Spooky Tooth par le jeu des guitares et des claviers, les harmonies vocales en moins.

Assez court, « Blame It All On John » est aussi un rock percutant et bien joué qui fait la part belle aux distorsions. Tout au début, « Cruel Wind Blowing » rappelle plutôt Canned Heat mais il évoque dans une certaine mesure le Zep, notamment au niveau des percussions. L’un dans l’autre, c’est un bon titre de plus. La ballade « Like Water » termine le set en beauté sur un tempo plus lent qui montre le savoir-faire et la versatilité du groupe. Le piano de Reinout Swinnen y occupe une place de choix grâce à des arrangements très bien agencés pour le mettre en valeur. La fin laisse place à une explosion générale.

Très bon album. En téléchargement légal, il vous coûtera moins de 10 €. Pour un tel niveau de qualité, c’est donné.

Pays: BE
Lipstick Notes / PiaS LN 2007 36
Sortie: 2007/10/08

Laisser un commentaire

Music In Belgium