BONAMASSA, Joe – Sloe Gin
Après « You & Me« sorti en 2006, Joe Bonamassa nous revient avec un septième album produit encore une fois par Kevin Shirley (Joe Satriani, Black Crowes, Aerosmith, Led Zeppelin). Quand on connaît la qualité du précédent, on se dit déjà qu’il faut s’attendre à de l’excellent travail et le moins que l’on puisse dire est que l’on est pas déçu. Aucun doute, le jeune Bonamassa (30 ans cette année) est sans aucun doute le meilleur guitariste de blues actuel. Pas étonnant donc que le magazine Guitar Player lui ait décerné cette récompense cette année.
D’emblée on sent que cet opus est un cran au-dessus du précédent pourtant déjà très bon. Le chant de Joe Bonamassa semble s’être le plus bonifié alors qu’on savait déjà que du côté de la six cordes il n’avait pas grand monde à envier. Le Blues Rock de l’artiste séduit et je dirais même plus nous fait fondre de bonheur. Les chansons sont d’une incroyable vivacité et empreinte d’un énorme feeling qui transpire tant de son jeu de guitare que de son chant dont les variations sont fabuleuses.
Comme pour « You & Me », Joe Bonamassa alterne entre des reprises et des titres qu’il signe. Parmi les reprises on épinglera particulièrement ce « Ball Peen Hammer » irrésistible signé Chris Whitney, un single en puissance, mais aussi ce « One of These Days » de Ten Years After merveilleusement repris ici tant et si bien que c’est comme s’il s’était glissé dans la peau d’Alvin Lee. Un côté intime s’échappe du morceau titulaire (écrit par Bob Ezrin et Michael Kamen). Pourtant les arrangements sont plus fouillés, Kamen oblige. Cela ne l’empêche pas d’être poignant et le feeling de Joe y transpire fortement. Il y a comme une ambiance Led Zeppelin là-dedans. Tout simplement fabuleux !
Parmi les autres reprises, on trouve « Seagull » de Paul Rodgers, « Another Kind of Love » de John Mayall, « Jelly Roll » de John Martin et « Black Night » de Charles Brown. On leur préférera cependant des titres comme ce « Dirt In My Pocket » de Bonamassa lui-même, puissant, prenant, aux tons quelques peu heavy, ou ce « Richmond » où il est seul à la guitare acoustique pour un grand moment d’intimité, ou encore cet instrumental « India » rappelant des sonorités chères à un certain George Harrison.
A douze ans, Joe Bonamassa était déjà en tournée avec un certain B.B. King. Si c’est pas un signe ça… Et puis son père vendait des guitares et en jouait aussi. Il a donc été entouré dès le plus jeune âge par ces instruments qu’il maîtrise si bien aujourd’hui. Aussi si vous aimez le Blues Rock cet album vous est absolument indispensable.
Pays: US
Provogue PRD 7218 2
Sortie: 2007/08/20
