AT WAR WITH SELF – Acts of God
Les américains de At War With Self reviennent avec un second opus bien différent de leur premier « Torn Between Dimensions« sorti en 2005. Glenn Snelwar a effectué pas mal de changements pour cela et en premier lieu côté line-up. Ensuite, cette fois il y a un chanteur. Il ne s’agit donc plus d’un instrumental.
L’album est en fait partagé entre des titres avec chant et d’autres instrumentaux. Il s’avère plus varié et plus accessible. Pour ce faire, le trio a été remisé au placard. Ce sont pas moins de six musiciens qui accompagnent le guitariste leader Glenn Snelwar. Pas sur tous les titres pourtant. Par exemple, Snelwar joue seul le titre d’ouverture « Acts of God » entièrement acoustique.
Côté chant, ils sont même deux. Il y a le chanteur Mark Sunshine et le bassiste Damon Trotta. Voilà qui donne une certaine diversité de ce côté. A la batterie, il y a Steve Decker et Manfred Dikkers alors que Dave Archer officie aux synthés et James VonBuelow aux guitares.
L’instrumental « 911 » assure une bonne continuité avec l’opus précédent mais les guitares sont plus agressives. L’urgence du 911 est bien présente et pourtant ils n’y sont que trois comme sur le premier album. « Threads » est chanté par Sunshine avec une voix au grand feeling qui marque le morceau de son empreinte. Les musiciens nous offrent une composition fouillée à foison entre fusion et jazz-rock mais aussi avec des passages expérimentaux. Toujours Sunshine au chant pour un « Ursa Minor » bien différent car jouant plus sur les atmosphères. Voilà qui en fait une des perles de l’opus.
La basse gronde sur « End in Blue ». Snelwar y est seul avec son bassiste Damon Trotta qui assure cette fois le chant. Le ton est grave et joue sur l’émotion. L’instrumental « Martyr » est sombre et mélancolique. Le titre se compose de différents passages bien distincts dont un aux couleurs instrumentales variées. Et puis le batteur s’y déchaîne retraçant ainsi une épique bataille meurtrière.
« No Place » dévoile des tons étranges appuyés par le chant sombre de Trotta. Des plaintes s’échappent des instruments. « Choke Loud » mélange expérimental et fusion n’hésitant pas à jouer sur les dissonances. Enfin « Refugee » renoue avec le chant de Sunshine. L’ambiance mélancolique approche les tons du duo Page/Plant dans le fameux « No Quater ». Trotta y emploie un Didgeridoo (instrument aborigène) et Snelwar des mandolines. L’intensité qui se dégage de ce titre est exceptionnelle. Rien que ce morceau justifie l’achat du CD.
Ce second opus de At War With Self est un peu plus facile d’accès que le premier. Malgré tout, il reste axé sur un jazz-rock tantôt fusion tantôt expérimental mais qui comprend aussi des ambiances progressives. C’était le but recherché par Snelwar. L’ensemble donne un résultat plus fouillé. Amateurs de découvertes, régalez-vous !
Pays: US
Sluggo’s Goon Music / CD Baby
Sortie: 2007/04
