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JONES, Rickie Lee – The sermon on exposition boulevard

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Ce nouvel album de Rickie Lee Jones est le premier sur son nouveau label New West Records. Est-ce pour cela qu’elle semble avoir bien changé ? En tout cas, Rickie Lee, aujourd’hui âgée de 52 ans, déploie une grande sensibilité qui en émouvra plus d’un sur cet opus pour lequel elle a revisité Jesus Christ en replaçant ses mots dans notre époque.

Lorsqu’elle est venue poser sa voix sur ses nouvelles chansons, elle n’avait pas vraiment d’idées quant aux mélodies. Elle est donc partie de rien et s’est laissée aller. Le résultat est un chant puissant, plein de vibrations et d’improvisations qui touchera sans aucun doute l’auditeur. D’ailleurs dès « Nobody Knows My Name », nous sommes entièrement séduits. Sa voix déchirée est une merveille qui rappellerait presque Janis Joplin et même parfois Marianne Faithfull.

Douze des treize titres de cet opus sont signés Jones. La plupart du temps elle les a composé avec Paul Atanasoff, parfois avec Lee Cantelon, mais trois sont d’elle seule. Les arrangements sont volontairement très simples mais pourtant si efficaces. Son groove nous fait parfois penser à Van Morrison.

Tout cela n’empêche pas certains titres d’avoir l’étoffe de bons singles. C’est le cas du très accrocheur « Falling Up ». En général, ce sont les titres produits par Rob Schnapf qui prennent cette tournure. Prenez par exemple « It Hurts », lui aussi se montre plus rock accrocheur mais ici le chant est très aventureux. Pour « Tried To Be A Man », avec sa guitare déchirante aux riffs acérés, les couleurs se font très Rolling Stones.

Les autres morceaux, produits par Paul Atanasoff et Lee Cantelon, font plus dans le dépouillement tissant des ambiances presque expérimentales empreint d’une grande profondeur d’âme. Ecoutez « Where I Like It Best » et vous serez convaincu. « Circle In The Sand », qu’elle a écrit pour le film « Friends With Money », se fait hypnotique. « Donkey Ride » baigne dans l’étrange.

N’oublions pas non plus ce long « I Was There » où elle fait tout de A à Z (guitare, claviers et chant) et qui clôture ce CD de façon magistrale. Cette chanson est une véritable pépite qui brille de mille feux. Les frissons nous envahissent.

Cerise sur le gâteau, le packaging est aussi une belle réussite. Vous y trouverez des photos issues des sessions d’enregistrements ainsi que des informations sur les chansons. Malheureusement les paroles sont absentes, mais vous pouvez les trouver sur internet.

Ce nouvel album de Rickie Lee Jones est une perle à ne manquer sous aucun prétexte si vous aimez le folk rock, le blues, les tons aventureux et les voix déchirées tels Janis Joplin et Marianne Faithfull. De plus le côté improvisé de certains moments lui donne une spontanéité qui fait ressortir l’âme de l’artiste. Probablement sa plus belle réussite !

Pays: US
New West Records NW6108
Sortie: 2007/02/05

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