DASHBOARD CONFESSIONAL – Dusk and Summer
Si les américains de Dashboard Confessional se composent de Chris Carrabba (chant, guitare, claviers), Scott Schoenbeck (basse), John Lefler (guitare, claviers) et Mike Marsh (batterie, percussions), c’est tout de même Carrabba qui mène la barque. C’est d’ailleurs lui qui compose tous les morceaux. Notez en invités la présence de Adam Duritz (Counting Crows) au chant sur « Son Long, So Long » et de Susan Sherouse aux violon et voix.
Chris Carrabba avoue avoir pour influences des gens comme Tom Petty, Bruce Springsteen, Neil Young et Pearl Jam. Pourtant c’est avant tout du pop/rock qu’il nous offre. Pour cela il est sans doute plus proche de Tom Petty. L’histoire de cet album remonte à deux ans quand Chris engage Daniel Lanois pour assurer la production. A partir de là, on peut s’attendre à des surprises. Mais voilà, n’étant pas habitué à la façon de travailler de Lanois, les choses traînent et ce dernier doit partir pour d’autres obligations.
Carrabba engage alors Don Gilmore qui a justement travaillé avec un de ses groupes préférés Pearl Jam. L’inspiration s’accélère alors et ce sont ces chansons qui composent la quasi totalité de l’album. Pourtant il reste un titre et demi produit par Lanois, à savoir le chant de « Reason To Believe » et l’entièreté de « Heaven Here » qui clôture l’album.
Le premier single est « Don’t Wait » qui ouvre le CD. Très pop/rock, c’est un excellent choix de simple car son accroche est très forte. « Reason To Believe » est un rock plus agressif. « Stolen » se montre d’une grande douceur baigné de strings nappants en toile de fond dont un violon du plus bel effet, trop discret sans doute.
« So Long, So Long » est tout le contraire d’un « Don’t Wait » ou d’un « Reason To Believe ». L’énergie pop/rock fait place à une douceur langoureuse et mélancolique. Adam Duritz y chante avec Carrabba ce qui donne deux types de voix bien différents.
« Dusk and Summer » est l’acoustique de service. Voilà une autre approche qui tombe à pic pour varier un peu les plaisirs. La chanson est plus intimiste et bien moins pop et c’est un bien. L’usage du violon est bénéfique. Dommage qu’il ne soit pas plus présent.
Quant à « Heaven Here », seul titre produit dans son entièreté par Daniel Lanois, il présente des couleurs bien différentes et est bien plus fouillé au niveau des arrangements. On comprend mieux alors pourquoi il est en fin d’album avec le titre acoustique juste avant histoire de mieux lier le changement. C’est un des meilleurs morceaux et il est vraiment dommage que Lanois n’ait pas réalisé tout l’album tant on ressent ici tout ce qu’il aurait pu y apporter.
Cet album de Dashboard Confessional est un bon album de pop/rock qui s’écoute facilement mais ne laisse pas vraiment de traces. Sans doute s’avère-t-il trop classique (ou trop léger?) dans son ensemble. Mais si vous aimez Coldplay, U2, Starsailor, jetez-y une oreille.
Pays: US
Vagrant 0602498893401 / Universal
Sortie: 2006/06/26