VINES (The) – Vision Valley

Qu’est-ce qu’on peut encore attendre des Vines en 2006? Alors que Craig Nicholls a été presque interdit de concerts à cause des troubles qu’on lui connait, on peut se demander si les Vines sont encore capables d’offrir quelque chose de valable… Et, finalement, ce « Vision Valley » est à peu près ce qu’on attendait: un album des Vines, ni plus ni moins. Toujours avec sa moitié de chansons Nirvana et l’autre Beatles. Sans néanmoins apporter quoi que ce soit de nouveau par rapport aux deux albums précédents, « Vision Valley » est loin d’être décevant, et contient son lot de singles efficaces.

Si rien ne détonne spécialement sur ce troisième effort des australiens, et que ça sent la récupération de fond de tiroirs par la maison de disques qui espère faire une dernière affaire, il n’y a rien à faire, le songwriting de Nicholls est toujours aussi parfait. Trois accords, deux minutes. La recette n’a pas changé d’un poil. Et grâce aux nanana, yeah ou autres c’mon, chaque chanson se mémorise toujours instantanément, c’est indéniable. Le sommet est le génial « F*k yeah », qui en 1’58 ne dit pas grand chose de plus que yeaaaah, ma-ma-my baby. C’est con, mais qu’est-ce que c’est bon… Et l’album s’écoute d’une traite, mais finalement, c’est facile: en 30 minutes chrono, lasser serait plutôt dommage.

Mais voilà, si on ne trouve rien de mal à dire de ce disque, il n’y a pas grand chose de génial à en dire non plus: finalement, à sortir trois fois le même album, il fallait s’y attendre. Et comme on ne pourra plus voir Craig venir faire son débile sur scène chez nous, l’attrait pour les Vines n’est plus ce qu’il était. J’avoue avoir écouté en boucle l’album pendant presque une semaine, mais m’est avis que dans une semaine de plus, il ira prendre la poussière avec les deux autres, malheureusement.

Pays: AU
Capitol 0946 3 56152 2 7
Sortie: 2006/04/03